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L’Investment grade, un rêve qui s’éloigne pour le Maroc ?

  • La Loi de Finances 2024 a-t-elle mobilisé les financements suffisants pour les grands projets du Maroc ?

 

Quand on regarde ce qui a été annoncé, on dit qu’il y a beaucoup de choses. Mais pour l’instant, ce sont des effets d’annonce. Ce qui est concret, ce sont les investissements de l’Etat et des établissements publics dans la Loi des Finances 2024. Et là, on ne voit pas une explosion des dépenses publiques.

 

La Loi de Finances regroupe un certain nombre de projets de ministères et autres organismes. Dans le détail, on a plusieurs départements auxquels on alloue des enveloppes budgétaires pour la réalisation de projets. Dans les prochaines années, il est probable que les régions prennent une part plus importante dans le financement de ces projets.

 

  • Les projets de reconstruction d’Al-Haouz ou encore de l’organisation de la Coupe du Monde ne risquent-t-ils pas d’alourdir davantage le fardeau de la dette ?

 

Pour la reconstruction, on peut compter partiellement sur le compte de solidarité 126. On dit bien que pour les 120 milliards, une moitié devrait être financée par la coopération et l’aide internationale. Pour le reste des projets, quand on rentre dans le détail, les chiffres deviennent plus raisonnables ou en tout cas plus logiques. A condition de ne pas s’engager dans des dépenses inutiles et qui s’éloignent du but initial du projet.

 

Quand on voit le déficit public, on est à moins 4%. Donc, on baisse par rapport à ce qui était prévu en 2021, 2022 et le taux d’endettement est en quasi-stagnation. Le problème, c’est que les taux d’intérêt augmentent, donc le poids du service de la dette augmente. Et donc là, il est tout à fait légitime de dire qu’il faut faire très attention, et notamment dans les investissements à venir.

 

  • Quels sont pour vous les pistes à explorer pour conserver les équilibres macro-économiques ?

 

Je pense qu’il y a la nécessité pour l’Etat et les services de l’Etat de rationaliser les dépenses publiques, et de s’assurer que dans cette euphorie de Coupe du Monde, on ne dépense que ce qu’on doit effectivement dépenser.

 

On sait qu’au Maroc, l’investissement public a une très faible rentabilité et on veut être rassuré à l’avenir que la rentabilité de cet investissement va s’améliorer.

 

Dans ce qui est avancé, ce sont des investissements pluriannuels. Il y a de l’investissement public, privé et de la coopération internationale. Par exemple, le Fonds Mohammed VI, pour l’instant,  n’a rien dépensé, alors qu’on parle de 45 milliards de dirhams depuis 2021. 

 

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