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Stress Hydrique : Bilan rassurant de l’Équipement

Dans sa réponse à une question orale, lue en son nom par le ministre du Transport et de la Logistique Mohammed Abdeljalil, Baraka a souligné que « le Maroc a mis en place, grâce à la vision Royale éclairée, une politique anticipative et prospective qui repose principalement sur la mobilisation des ressources en eau par la construction de grandes installations de stockage d’eau ».

Le Royaume compte actuellement 152 grands barrages et 141 petits barrages, a-t-il indiqué, notant que des milliers de puits et de trous d’eau ont été réalisés pour extraire les eaux souterraines.

Quant au dessalement de l’eau de mer, la capacité globale installée de 12 stations s’élève à l’heure actuelle à 179 millions m3 par an, auxquels s’ajoutent quelque 37 millions de m3 issus du dessalement des eaux saumâtres, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka.

Cette capacité de production vient d’être renforcée par 110 millions de m3 à la faveur des apports des deux stations de Safi et Jorf Lasfar réalisées par l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) en vue d’approvisionner les villes de Safi et d’El Jadida en eaux potable et industrielle, a-t-il précisé.

Le ministre a souligné que cette capacité se développera dans les prochaines années avec des projets en cours de lancement ou de mise en service, notamment à Sidi Ifni, Tafaya, Dakhla et Casablanca, notant que plusieurs stations sont actuellement en cours de réalisation, la plus importante étant celle de Casablanca-Settat, avec une capacité de 300 millions m3/an et dont la première phase de construction se fera dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP).

 

Les PPP pour un développement optimal  

Par ailleurs, M. Baraka a relevé que des projets futurs de dessalement devraient voir le jour à travers des PPP, lesquels constituent, selon lui, un moyen efficace pour mettre à profit les compétences créatives du secteur privé dans ce domaine, développer le niveau des études et des ouvrages en la matière et s’assurer d’une offre de services et de prestations de qualité dans un cadre contractuel avec une livraison dans les délais escomptés.

En plus des stations planifiées dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) 2020-2027, ces acquis seront renforcés davantage par le lancement d’autres projets de dessalement de l’eau de mer, conformément aux Hautes orientations royales visant à porter la capacité de production à 1 milliard m3/an à l’horizon 2030, a soutenu le ministre, rappelant que le Maroc a adopté depuis 1970 la technique de dessalement afin d’alimenter ses provinces du Sud en eau potable, en raison de la rareté des ressources hydriques conventionnelles, à travers la construction de petites et moyennes stations, dont celles de Laâyoune, Boujdour et Tan-Tan.

Il a également fait observer que la succession des épisodes de sécheresse, ces deux dernières années, a révélé la précarité du système hydraulique dans le Nord et le Centre du pays, ce qui impose de diversifier les sources d’approvisionnement, notamment le dessalement qui a permis d’alimenter plusieurs régions du Royaume en eau potable et d’irrigation, dont la ville d’Al Hoceima et la région du Grand Agadir.

Le ministre a fait savoir, en outre, que les travaux de la tranche urgente du projet d’interconnexion des bassins hydrauliques du Sebou et du Bouregreg, avec un débit de 15 m3/s, sont en cours de réalisation, et assureront dans un premier temps un débit d’eau estimé à 6 m3/s, durant l’été en cours.

Le ministre a rappelé qu’en décembre 2022, son département a lancé l’achèvement du projet de cette tranche urgente d’interconnexion entre les bassins de Sebou et de Bouregreg, et du barrage de garde sur Sebou au barrage Sidi Mohamed Ben Abdallah, à travers 66,7 km de canaux.

Il a indiqué que des travaux sont en cours pour accélérer la réalisation de cet immense chantier dans le cadre du calendrier précisé, ajoutant que les directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à l’ouverture du Parlement, sont une feuille de route pour affronter les défis posés par le changement climatique en accélérant la réalisation des projets inscrits au Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, en plus des projets pour la réalisation des réseaux d’interconnexion hydraulique.

Le ministre a expliqué que le projet d’interconnexion hydraulique des bassins Nord vers Sud permettrait de réduire les pertes d’eau vers la mer, notant que malgré des années successives de sécheresse, environ 2,8 milliards m3 ont été perdus entre 2019 et 2022.

Ce projet, ajoute Baraka, permettra de résoudre le problème de la sécheresse et de ses impacts sur les ressources en eau, notamment celui destiné à assurer l’eau potable aux citoyens dans les zones qui connaissent une pénurie de cette substance vitale, en particulier dans les villes et les centres situés entre les deux pôles importants de Rabat et Casablanca.

 

Mobilisation tous azimuts 

 

Baraka a affirmé que «le ministère a pris la décision d’achever la tranche urgente d’interconnexion hydraulique entre ces différents bassins pour combler le manque d’eau que le barrage Al Massira connait depuis l’année dernière. Et que le projet d’achèvement de l’usine de dessalement d’eau de mer aussi pour la ville de Casablanca est programmé en deux phases, en commençant par la fin de cette année ».

Il a ajouté que ce volet urgent permettra le transfert de 350 à 470 millions de m3 /an d’eau du Barrage de garde sur Sebou vers le barrage Sidi Mohamed Ben Abdallah, car il assurera une réduction de l’exploitation d’eau du barrage Al Massira.

Baraka a déclaré, enfin, que l’approvisionnement en eau potable du Grand Casablanca est sécurisé et que la pression sur le bassin d’Oum Er Rbia est réduite, en augmentant l’approvisionnement à partir du bassin du Bouregreg à travers la construction d’un canal pour relier l’eau potable entre les systèmes d’adduction d’eau au Nord et au Sud du Grand Casablanca.

Il est à noter qu’un projet de dépollution des eaux est actuellement en cours dans le barrage de garde sur Sebou à travers la réalisation des stations d’évaporation du corail olivier, la reconversion des unités de production d’huile d’olive, et la dépollution urbaine et des unités industrielles isolées en ce barrage dans les deux régions de Rabat-Sale-Kenitra et Fès-Meknès.
 

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