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Vaste opération de recrutement de mercenaires par les services secrets algériens

Visiblement animé par un sentiment de survie après être passé par la case prison pour une période de 11 mois, depuis son retour aux affaires, le général Djebbar Mehenna cherche, vaille que vaille, à séduire sa hiérarchie par des actions tonitruantes soldées, toutes, par de cinglants échecs. A commencer par le dossier dont le nom de code à la DGDSE est « Tournesol » et qui concerne le journaliste Hichem ABOUD (auteur de ses lignes) qui avait fait l’objet d’une tentative d’enlèvement et d’assassinat en novembre 2021 en France et en Belgique. Il y a eu, ensuite, la tentative de déstabilisation du Mali en passant par la création d’un mouvement séparatiste dans le rif marocain, la tentative de création d’une chaîne de télévision en France et la provocation d’hommes d’affaires algériens en vue de financer des actions sordides et criminelles. Les échecs de toutes ces opérations indiquent clairement que la DGDSE algérienne n’arrive pas à se placer sur orbite.

Djebbar Mehenna dont les actions menées en vue de déstabiliser le président Tebboune ont été démasquées à la suite de la récupération du téléphone de l’un de ses agents connus sous le sobriquet de « rat de Londres », joue actuellement la carte de la soumission et de la courbette au président en vue de se faire pardonner et se refaire une virginité.

Il semble avoir réussi dans son entreprise puisqu’on le voit depuis quelques temps s’afficher publiquement aux côtés du président Tebboune au cours des audiences accordées à des chefs d’Etat (tout récemment en recevant le président soudanais) et l’imam de la confrérie Kountiya du Mali, Mahmoud Dicko, le 19 décembre dernier. Pour mieux asseoir sa position aux côtés d’un président à la recherche de soutiens militaires pour briguer un second mandat, le général Djebbar vient d’arrêter un plan d’action concentré sur deux cibles. L’opposition à l’étranger et le Maroc.

Selon des sources proches de la DGDSE, une manifestation sera organisée le 17 ou le 24 février, à Paris sur la place de la république en vue de commémorer le « hirak ». Au cours de cette manifestation les participants appelleront à un deuxième mandat de Tebboune. Ce plan a été soumis par le général Djebbar en personne à l’actuel locataire du palais d’El-Mouradia qui a donné son aval. C’est le colonel Fethi Moussaoui, chef du bureau de sécurité à l’ambassade d’Algérie à Paris qui pilotera l’opération sur place.

Le second point du plan prévoit le recrutement de hackers sur le web dark, d’origine, pakistanaise, russe et chinoise pour pirater les messageries électroniques des éléments les plus en vue de l’opposition pour identifier leurs sources d’information. Il sera, également, procédé au piratage des chaînes YouTube qui dérangent le régime algérien.

Fortes primes pour les mercenaires anti-marocains

Le plan élaboré dans la villa Dar El Afia, transformée en siège du patron de la DGDSE, sur les hauteurs d’Alger, réserve la part du lion à « l’ennemi traditionnel », le Maroc. Un budget conséquent est dégagé pour la réussite des opérations qui seront lancées incessamment. Le président Tebboune et son chef d’état-major de l’armée, le général Saïd Chengriha ont donné leur accord.

Quelques sites et réseaux sociaux contrôlés par les services secrets algériens ont commencé à fuiter quelques informations sur ce plan qui a tendance à appâter des sujets marocains par de mirobolantes sommes d’argent offertes sous forme de prime.

Le plan anti-marocain, dans ses grandes lignes tend à noircir l’image des services de sécurité du royaume chérifien et de l’entourage du roi Mohamed VI en contrepartie de fortes compensations financières.

A titre d’exemple, il sera offert 10.000 euros à toute personne révélant une transaction d’armement secrète. Cette somme est multipliée par dix pour toute révélation de l’existence d’une base militaire secrète. 50.000 euros seront offerts pour toute information relative aux fabrications militaires marocaines. Tout document secret relatif à la vie privé ou professionnelle d’un officier général de l’armée marocaine sera rémunéré à hauteur de 25.000 euros. Tout agent fournissant une information sur les services marocains de sécurité sera récompensé par une prime de 20.000 Euros.
 
 Ces mirobolantes primes ne concernent pas seulement le secret militaire et les services de sécurité, mais, aussi, les grands projets économiques et les relations internationales marocaines. Ce volet est rémunéré à hauteur de 25.000 euros.

200.000 euros pour le recrutement d’un officier marocain

Outre, le recueil de renseignement sur les services marocains, le palais royal et les projets militaires et économiques, le plan de la DGDSE prévoit un budget énorme, sans précédent dans l’histoire du renseignement dans le monde. Les chiffres sont effarants. Pas moins de 200.000 euros pour le recrutement d’un officier de l’armée marocaine, 100.000 euros un haut cadre des services de sécurité. Pour un fonctionnaire de rang moyen, une prime de 25.000 euros est offerte. 40.000 euros pour un cadre du secteur économique et 35.000 pour un responsable gouvernemental. Au bas de l’échelle on trouve le journaliste à qui il sera offert 15.000 euros.

Les réseaux sociaux, qui constituent un véritable complexe pour le régime algérien, ne sont pas en reste. Les récompenses sont de l’ordre de 3.000 euros pour chaque vidéo, diffusée sur les plateformes YouTube ou Tiktok, critique à l’endroit des services de sécurité marocains, 5000 euros pour une vidéo qui touche à l’institution militaire et 10.000 euros pour toute atteinte à la famille royale. Une prime de 25% sera ajouté à toute vidéo dépassant les 100.000 vues.

Le budget alloué à la réalisation de ce plan, et qui dépasse tout entendement, laisse planer des relents de détournement par les responsables chargés de son exécution. On verra, certainement une foison d’agents fictifs dont les mirobolantes primes garniraient les comptes bancaires des officiers traitants de la DGDSE. C’est une véritable manne qui leur tombe du ciel en cette année charnière marquée par la préparation de l’élection présidentielle.

Les concepteurs de ce plan ne prévoient pas de sanctions contre les recruteurs d’agents fictifs ou les auteurs de faux rapports. Tout au plus, il est indiqué qu’il sera mis fin à la relation avec tout agent qui fournirait de fausses informations. Cela concerne les agents qui seront recrutés et non pas les officiers traitants.

On relève, aussi, la volonté de création d’entreprises en Europe au profit des éventuels agents marocains. Ces derniers serviraient, sans doute aucun, comme nom d’emprunt aux officiers de la DGDSE. On imagine mal ces derniers accepter jouer le rôle de simples caissiers. D’ailleurs, ce plan risque de connaître la même issue que les précédents. Pour la simple raison qu’il est quasi-impossible pour un agent de la DGDSE algérienne de s’aventurer à recueillir des renseignements militaires ou économiques sur le territoire marocain ou à recruter des responsables marocains qu’ils soient civils ou militaires.

Convaincu dans son for intérieur que sa fin est proche, le général Djebbar, déjà emprisonné, par le passé, pour enrichissement illicite, cherche à travers ce plan démesuré à s’assurer, pour lui et pour ses proches collaborateurs, une bonne manne financière qui leur permettra de s’assurer une retraite dorée loin de l’Algérie.

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