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Karim Wade renonce à sa nationalité française pour la présidentielle au Sénégal

Karim Wade, fils de l’ex-président du Sénégal Abdoulaye Wade (2000-2012), a renoncé à sa nationalité française, qui empêchait sa candidature à la présidentielle du 25 février 2024, indique le Journal officiel daté de mercredi. Cette décision est intervenue suite à des pressions de ses concurrents pour la présidentielle sénégalais notamment, Thierno Alassane Sall, député à l’assemblée nationale du Sénégal, candidat à l’élection présidentielle et Président du parti République des Valeurs/Réewum Ngor, dans un communiqué où il déclare : « L’exigence d’une nationalité exclusivement sénégalaise pour les candidats à l’élection présidentielle repose sur des principes fondamentaux visant, entre autres, à garantir l’indépendance du président de la République vis-à-vis de toute puissance étrangère. »

Dans un communiqué, Thierno Alassane Sall, déclare que « À travers la Constitution, le Peuple a voulu, d’une part, que le président de la République du Sénégal, pays souverain et indépendant, ne soit sous l’autorité formelle d’aucun autre chef d’État en tant que citoyen d’un pays tiers. En d’autres termes, un président ne peut avoir à son tour un président. » suffisant pour que Karim Wade sort de son mutisme et répond dans un tweet « Le mandataire de la Coalition K24, Maguette Sy vient de déposer à l’instant auprès du Conseil Constitutionnel la copie de la preuve attestant de ma perte de nationalité française par renonciation. La fausse polémique sur ma nationalité française est une question définitivement réglée. Concentrons-nous sur les vraies priorités et les nombreuses attentes des sénégalais et de notre jeunesse ! Je remercie Thierno Alassane Sall de m’avoir informé que j’étais encore inscrit sur les listes électorales en France, pays où je n’ai jamais voté ! ».

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M. Sall rajoute dans son communiqué « D’autre part, que les dossiers ou autres moyens qu’un tel État étranger pourrait détenir contre le citoyen ne l’amènent à compromettre les intérêts du Sénégal. Plus généralement, il s’agit d’un principe élémentaire de précaution contre les conflits d’intérêts largement observé par toute entité sérieuse, que ce soit une société privée, une organisation internationale… ».

Au Sénégal, tout candidat à la présidence « doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de 35 ans au moins et de 75 ans au plus le jour du scrutin », stipule la Constitution du Sénégal. Il doit aussi savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle, le français.

Vendredi dernier, le Conseil constitutionnel sénégalais avait publié une liste provisoire de 21 candidats sur laquelle figure M. Wade. Mais cette liste est encore sujette à réclamations jusqu’à mardi soir. Le Conseil va publier le 20 janvier la liste définitive des candidats.

Karim Wade, 55 ans, a été empêché par une condamnation de concourir à la présidentielle de 2019, remportée par Macky Sall. Il a été condamné en 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite. Détenu pendant plus de trois ans, il a été gracié en 2016 par le président Macky Sall, et vit depuis en dehors du Sénégal.


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