Le Maroc maintient son engagement envers Israël malgré les critiques sur les attaques à Gaza
Le Maroc ne reviendra pas sur son accord de normalisation avec Israël, même s’il condamne les attaques israéliennes sur Gaza. C’est ce qu’indique un article du groupe de réflexion américain Atlantic Council (AC) publié mardi. Le groupe précise que malgré les critiques, le Maroc maintient son engagement envers Israël, car la politique étrangère du Royaume reste pragmatique et met en avant les intérêts en matière d’intégrité territoriale et de développement économique.
Selon l’article, il est « hautement improbable » que le Maroc abandonne ses engagements avec les États-Unis et Israël, même si les relations bilatérales peuvent traverser une « période de malaise ». Le Maroc, aux côtés de huit autres pays arabes, a d’ailleurs rejeté une proposition de rupture des liens avec Israël lors du sommet de la Ligue arabe à Riyad, en Arabie Saoudite, le 11 novembre. De plus, le Royaume a également refusé de fermer son espace aérien aux avions américains.
La politique étrangère du Maroc envers Israël est souvent qualifiée de pragmatique. Le Royaume ne lie pas son soutien aux Palestiniens de ses intérêts en matière d’intégrité territoriale et de développement économique. Tout en condamnant les attaques israéliennes sur Gaza, le Maroc a maintenu ses engagements et a insisté sur l’importance d’impliquer les Palestiniens dans le processus des Accords d’Abraham.
Malgré le rétablissement des relations diplomatiques, la représentation diplomatique complète entre les deux pays n’a pas encore été réalisée. Jusqu’à présent, les relations se limitent à la réouverture de bureaux de liaison. Néanmoins, Rabat et Tel-Aviv ont déjà exprimé leur désir d’ouvrir des ambassades, en particulier après la reconnaissance israélienne du Sahara marocain.
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L’opinion publique marocaine concernant la normalisation avec Israël est diversifiée et nuancée, comme le précise l’article. Bien que de nombreux Marocains ont manifesté massivement leur solidarité avec les Palestiniens, d’autres problèmes intérieurs préoccupent davantage la population. Parmi ces problèmes figurent des récentes grèves dans l’éducation, qui ont entraîné la suspension des cours pendant plusieurs semaines, la baisse du pouvoir d’achat due à l’inflation et le taux de chômage élevé.
L’article soulève également la possibilité d’une escalade dans le Sahara marocain, où le Polisario soutenu par l’Algérie et l’Iran, a mené plusieurs attaques à Es-Semara. Les experts notent que le Front Polisario profite de la dynamique internationale et adopte la rhétorique du mouvement de résistance palestinien Hamas.
L’Iran dans une volonté de perturber le rapprochement entre le Maroc et Israël
Un article publié par Christine Kensche, correspondante au Moyen-Orient pour le journal allemand Die Welt, met en lumière l’implication du Front Polisario dans les plans de l’Iran visant à créer un réseau terroriste mondial contre Israël. Cet article intitulé « Comment l’Iran crée un réseau terroriste mondial contre Israël » fournit des détails sur les liens entre l’Iran et le Front Polisario.
Il y a quelques mois, des inquiétudes ont été suscitées lorsque l’information a révélé que l’Iran avait fourni des drones au Front Polisario dans le but de les utiliser contre le Maroc. Cette action est survenue alors que le Maroc renforçait significativement ses relations avec Israël dans tous les domaines. L’Iran, cherchant à étendre son influence dans la région en utilisant des méthodes terroristes de déstabilisation, a trouvé une alliée en la personne du Front Polisario.
Le régime des ayatollahs utilise avec un succès notable les brigades Al Qods, la branche internationale des Gardiens de la Révolution, qui est depuis des années active à Gaza avec le Hamas, et dans certaines régions de la Cisjordanie, au Liban avec le Hezbollah, au Yémen avec les Houthis, ainsi qu’en Syrie et ailleurs. Ces brigades soutiennent des milices, disposent de bases et de camps d’entraînement. Ainsi, l’Iran étend son influence régionale en utilisant des acteurs tels que le Front Polisario dans la poursuite de ses objectifs géopolitiques.
L’alliance entre l’Iran et le Front Polisario préoccupe non seulement le Maroc, mais aussi Israël. Les relations en constante expansion entre le Maroc et Israël alimentent les craintes de l’Iran, qui voit dans cette coopération une menace pour son propre pouvoir régional. En soutenant le Front Polisario, l’Iran montre clairement sa volonté de perturber le rapprochement entre le Maroc et Israël.
