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Les groupes séparatistes,facteur direct de déclenchement des guerres civiles et des conflits ethniques en Afrique

Les groupes séparatistes en Afrique sont un facteur direct dans le déclenchement des guerres civiles et des conflits ethniques, a souligné l’ambassadeur de Sa Majesté le Roi au Kenya, Abderrazzak Laassel, notant que le rôle déstabilisateur de ces groupes dans le continent a été négligé ces dernières années.

Dans une tribune publiée par le journal kényan « The Standard », le diplomate marocain a mis en garde contre le nombre croissant d’individus passant de groupes séparatistes à des groupes terroristes et vice versa, relevant que ces individus sont généralement financés, hébergés, soutenus et armés par des pays voisins qui favorisent la propagation du terrorisme et compromettent davantage la paix et la sécurité régionales.

A cet égard, M. Laassel a souligné que les liens entre les éléments du « polisario » et les mouvements terroristes remontent aux années 80, notant que l’année 2007 a marqué un tournant dans l’évolution du terrorisme en Afrique du Nord.

Le groupe salafiste pour la prédication et le combat a décidé d’intégrer le mouvement jihadiste mondial en devenant Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et les liens entre AQMI et les milices du « polisario » se sont confirmés, a-t-il expliqué, relevant que ces dernières années, AQMI a également montré un certain intérêt pour le « polisario » qui est devenu l’une des principales bases de recrutement de l’organisation terroriste.

Le diplomate marocain a, en effet, illustré ses propos en évoquant l’élimination, en 2021 par la force Barkhane, du chef du groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS), qui n’est autre qu’Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, l’un des premiers membres de la milice séparatiste du « polisario ».

Abou Walid al-Sahraoui, de son vrai nom Lahbib Ould Abdi Ould Said Ould El Bachir, a quitté les camps de Tindouf en 2010 pour le Mali afin de rejoindre la Katiba Tarik Ibn Zyad liée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a fait savoir l’ambassadeur marocain, ajoutant qu’un an plus tard, cet ancien séparatiste a fondé le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) dans la région malienne de Gao.

En octobre 2011, ce mouvement radical mène sa première opération d’envergure en kidnappant deux humanitaires espagnols et une Italienne dans les camps de Tindouf, a détaillé M. Laassel, ajoutant qu’en mai 2015, il a prêté allégeance à Daech et a créé « sa franchise » dans la région sous l’appellation « Etat islamique au grand Sahara » (EIGS).

Le Royaume du Maroc est fermement convaincu que le lien entre le terrorisme et le séparatisme doit être contrecarré par des partenariats efficaces en s’appuyant sur les structures existantes, a conclu le diplomate marocain.

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