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L’inflation à 6,1% en 2023: L’analyse de Nabil Adel

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Le taux d’inflation annuel moyen s’est situé, au terme de l’année 2023, à 6,1% par rapport à l’année 2022. Cette évolution aura été une conséquence essentielle de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 12,5% et de celui des produits non alimentaires de 1,7%. C’est ce qui ressort de la note du Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Les prix à la consommation ont augmenté de 6,1% en 2023 (HCP)

Dans une déclaration au journal «Le Matin», l’économiste Nabil Adel affirme que l’on ne peut parler d’inflation que lorsque la hausse des prix est générale, continue et entretenue. C’est-à-dire qu’elle concerne l’ensemble des indices des prix. Or la montée des prix constatée n’est plus générale, majoritairement localisée dans les prix des produits alimentaires et n’est plus continue puisqu’elle emprunte une tendance baissière depuis plusieurs mois. Donc, conclut-il, il ne s’agit pas d’inflation, mais plutôt d’une hausse des prix.

La nuance, selon Adel, c’est que l’inflation est un phénomène monétaire. Ce qui veut dire que pour la combattre, il faut des instruments monétaires. Lorsqu’il s’agit d’une hausse des prix, quelle que soit son importance, à partir du moment où celle-ci n’est pas générale, on n’est plus dans l’inflation. «Et donc il va falloir analyser les prix des produits concernés par la hausse article par article pour en connaître l’origine. Dans ce cas, on n’est plus dans l’inflation, mais dans un déséquilibre entre l’offre et la demande. Dans les statistiques du HCP, ce sont les prix des produits alimentaires qui concentrent la hausse et, par conséquent, il s’agit d’un déséquilibre entre l’offre et la demande», explique l’économiste.

Dans ce cas, soit la demande a augmenté soit l’offre a baissé. «Je pense qu’il n’y a pas de raison de soutenir qu’il y a une montée de la demande, puisque globalement les salaires n’ont pas connu de hausses», souligne Adel. Ce qui veut dire, selon lui, que la hausse des prix est due soit à une baisse de l’offre soit à un renchérissement du coût des facteurs de production. Là, on peut avancer comme explications possibles l’effet de la sécheresse ou le renchérissement des cours des matières premières, notamment les produits énergétiques.

De même, l’économiste n’exclut pas le fait qu’il y aurait des ententes sur les prix et que certains producteurs répercutent très fortement l’augmentation des coûts des facteurs de production sur le prix au consommateur. D’où la nécessité, selon lui, de mener un travail d’investigation par le Conseil de la concurrence et les services de contrôle des prix.


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