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Exporter 60.000 tonnes d’avocats cette saison n’est pas une mince affaire. Les facteurs défavorables, tant naturels que commerciaux, se sont succédés dès le début de la saison, affirme-t-il. En octobre, la tempête Bernard a frappé la côte atlantique du pays, notamment à Larache, le cœur de la production marocaine d’avocat. Au cours de cette période, il n’a pas été facile pour les producteurs de se mettre d’accord sur un prix, et la campagne a donc commencé de la manière désormais classique : spéculation, récoltes tardives et attitude attentiste. « Profitant d’une pénurie de fruits sur le marché européen, de nombreux producteurs ont exigé des prix excessifs et ont continué à en demander toujours plus, au point de retarder les exportations, puis les ralentir. Les consommateurs ne pouvaient plus suivre, ce qui a finalement conduit à une baisse de la demande et à une baisse des prix en novembre », a-t-il expliqué.
Les principales destinations d’exportation cette saison restent, sans surprise, les Pays-Bas et l’Espagne, suivis de l’Allemagne et de la France. Il s’agit d’une configuration de marché qui est restée inchangée depuis des années, selon le professionnel. Il n’y a pas non plus de changement concernant le fruit le plus apprécié à l’exportation, qui reste la variété Hass dans les calibres 20 à 22. Sur le marché local, les volumes de production sont suffisants pour couvrir les besoins du marché.
S’agissant des restrictions sur la production d’avocat, alors que le Maroc connaît une nouvelle année de sécheresse, le président de Morocco Avocado Association reste serein. « Le gouvernement a déjà pris et mis en œuvre la décision de suspendre les subventions aux installations d’irrigation des avocatiers, entre autres cultures. Mais je ne pense pas que les restrictions iront au-delà de cette mesure. La sécheresse frappe en effet durement le Sud du pays, mais dans le Nord, où se situe l’essentiel de la production, nous bénéficions de bonnes précipitations et d’énormes réserves d’eaux souterraines ».
