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Autisme algérien sur le Sahara

L’autisme politique revient à décrire l’attitude d’un pays qui refuse de voir ce qui change dans le monde extérieur et reste enfermé dans sa logique contre vents et marées.

C’est ce qui arrive actuellement à la diplomatie algérienne dans l’affaire du Sahara marocain. Elle refuse de voir les performances diplomatiques marocaines, continuant à agir comme si le temps s’est arrêté.

Cet autisme, qui existait dans sa forme bénigne du temps de l’ère Bouteflika, s’est lourdement prononcé avec l’arrivée du duo Tebboune/Chengriha. Qu’importe pour eux que la plus grande puissance, les Etats Unies, ait reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara, qu’importe que des pays européens influents soutiennent la Maroc dans sa démarche politique pour trouver une issue à cette discorde régionale, qu’importe que la totalité des pays arabes, à l’exception notamment de la Syrie et de la Mauritanie, reconnaissance la marocanité du Sahara …La diplomatie algérienne ne veut pas intégrer ces évolutions et reste accrochée à ses chimères.

Dans la même veine, le régime algérien vient de subir un triple choc qui conforte son isolement et sa solitude sur le dossier sur Sahara.

Le premier est le positionnement clair d’un pays voisin le Portugal qui marche sur les pas de son voisin espagnol. Lisbonne s’aligne ouvertement sur la liste des pays européens qui apportent leur soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc. Malgré la visite improvisée à la dernière minute du président algérien au Portugal avec l’objectif annoncé d’exercer une diplomatie d’influence antagoniste aux intérêts marocains, le pays ibérique a résisté à la grande déception du régime algérien.

Le deuxième revers a eu lieu lors de la visite au Maroc du ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, qui a apporté le soutien de son pays à la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Qu’un pays comme l’Ukraine, objet de l’attention et du soutien mondial pour faire face à l’offensive militaire russe, puisse exprimer son soutien au Maroc, est un acte très précieux, surtout que le Maroc a pu préserver une neutralité positive dans la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine. Ainsi contrairement au régime algérien sous influence russe, le Maroc peut bénéficier du soutien de l’Ukraine et de la neutralité bienveillante des Russes, notamment aux Nations Unies.

Le troisième coup de tonnerre pour Alger, parrain exclusif des séparatistes du Polisario, a retenti sous le ciel britannique. La Cour d’appel de Londres a rejeté l’action de l’ONG pro-polisario WSC contre l’accord commercial entre le Maroc et le Royaume-Uni. C’est un combat que le régime algérien avait financé auprès des institutions juridiques britanniques et européennes pour obtenir les exploitations communes avec le Maroc des richesses du Sahara.

Si la procédure européenne est en cours de clarification en faveur du Maroc, la décision de la justice britannique vient d’enterrer définitivement les rêves algériens en la matière. Cette décision aura un double impact immédiat: Celui d’aider à clore la discussion des juridictions européennes sur le sujet et celui de précipiter la reconnaissance officielle britannique de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, et qui parait à tout le monde comme une simple question de temps.

Face à toutes ces évolutions qui consacrent les victoires diplomatiques marocaines sur la question du Sahara et les défaites successives du régime algérien, Alger refuse de voir les réalités en face et s’enferme dans une attitude de refus.

Obnubilé par sa seule haine à l’égard du Maroc qu’il a érigé en doctrine de gouvernement, le régime algérien semble être prêt à envisager toutes les solutions, y compris celles qui provoque pertes et isolement, pour tenter de contrer le Maroc et l’empêcher de jouir de son unité territoriale retrouvée et reconnue par la communauté internationale.

C’est une attitude à la fois suicidaire et utilitaire qui n’a qu’un seul objectif, à savoir maintenir toute la région sous tension et sous menace de guerre, maintenir le Maroc voisin sous l’épouvantail de l’ennemi extérieur…pour finalement en tirer le bénéfice suivant pour le régime algérien : Se maintenir au pouvoir avec une économie de prédation sous épaisse opacité.

Pour les militaires d’Alger, le risque de guerre et de déflagration régionale éloigne la nécessité d’une transparence politique et économique, encore moins le rêve d’un pouvoir civil à la tête du pays, demande formulée et par les Algériens eux même et par les pays qui veulent aider l’Algérie à sortir de cette impasse permanente que certains appellent le mal algérien.

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