Le récent lancement du programme de soutien social direct par le Roi Mohammed VI promet une amélioration significative des conditions de vie des citoyens vulnérables, en particulier des enfants, des femmes et des personnes en situation de handicap.
C’est ce qu’a révélé la présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Amina Bouayach, lors de la douzième session de l’Assemblée générale du CNDH, cette fin de semaine, mettant en avant les avantages à court et moyen termes de ce programme pour la protection de ces groupes vulnérables face aux difficultés. Elle a souligné que cette initiative représente un filet de sécurité sociale qui aura un impact concret sur la réalisation des droits fondamentaux dans la vie quotidienne des citoyens.
Dans son discours, Amina Bouayach a noté que la mise en œuvre du programme de soutien social direct vient compléter les initiatives en matière de couverture sanitaire, s’inscrivant ainsi dans la continuité des rapports annuels ou thématiques du CNDH, ainsi que des diverses actions entreprises auprès des institutions nationales et internationales pour promouvoir les droits sociaux et économiques des citoyens, tout en préservant leur dignité.
Elle a, de même, salué le fort alignement entre le programme de soutien social direct et les recommandations du CNDH, soulignant que la protection sociale constitue le socle solide sur lequel reposent d’autres initiatives, telles que le soutien à l’éducation, afin de collectivement lutter contre la pauvreté multidimensionnelle.
Lors de l’ouverture de la première session de la onzième législature, rappelle-t-on, le Roi Mohammed VI avait annoncé le lancement du programme de soutien social direct. Le budget total de ce programme atteindra 25 milliards de dirhams en 2024 et 29 milliards de dirhams en 2026, auxquels s’ajoutent les 10 milliards de dirhams que l’État consacre annuellement à l’extension de la couverture maladie obligatoire aux familles défavorisées et vulnérables.
Le gouvernement a détaillé que le soutien social direct comprend trois mesures essentielles, notamment le soutien aux familles ciblées ayant des enfants, le soutien aux familles ciblées sans enfants ou ayant des enfants de plus de 21 ans, en particulier les familles ayant des personnes âgées à charge, ainsi que l’allocation de naissance.
Pour la première mesure, le chef du gouvernement a précisé qu’il s’agit d’une allocation mensuelle par enfant de moins de 21 ans. Chaque enfant, de la naissance à l’âge de 5 ans, recevra une allocation mensuelle de 200 dirhams à partir du 30 décembre 2023, qui sera maintenue tout au long de l’année 2024, puis passera à 250 dirhams par mois en 2025, pour atteindre 300 dirhams par mois à partir de 2026. Les familles ayant plus de trois enfants recevront également une allocation mensuelle de 36 dirhams par enfant pour le quatrième, le cinquième et le sixième enfant, à l’instar des compensations accordées aux travailleurs du secteur privé.
Par ailleurs, la présidente du Conseil a évoqué la récente catastrophe naturelle qui a frappé plusieurs régions du royaume, notamment Al Haouz et la province de Taroudant, notant qu’une délégation du CNDH a visité Taroudant pour évaluer les conséquences de cette catastrophe sur cette ville ancienne. Depuis lors, le Conseil s’est engagé à suivre les données relatives aux droits de l’homme au niveau national et régional pour soutenir les populations touchées, en particulier les enfants, les femmes, les personnes âgées et les migrants, a-t-elle précisé.
Le CNDH a diligenté une équipe pour collecter des informations sur la traite des êtres humains lors du séisme, ainsi que des réunions au niveau local dans les régions touchées, pour évaluer les conséquences de cette catastrophe sur la population, a-t-elle indiqué, louant la solidarité exemplaire de tous les Marocains envers les sinistrés et l’efficacité de la mobilisation immédiate de toutes les institutions de l’État pour apporter une aide aux personnes touchées, en leur fournissant également un soutien psychologique.
