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Depuis le début du conflit à Gaza, un mouvement de boycott de plusieurs marques internationales s’est développé sur les réseaux sociaux en réaction au soutien présumé de certaines de ces entreprises à l’armée israélienne. Ces enseignes craignent une baisse de leurs ventes, notamment dans la région MENA, au même titre qu’est redouté un impact de ce mouvement sur leurs employés.
Plusieurs appels au boycott, principalement en provenance du monde arabe, ont visé ces marques internationales comme McDonald’s, Coca-Cola, Nido, Carrefour, Papa John’s et Starbucks. Ces appels ont été lancés à la suite d’informations indiquant que certaines franchises de ces entreprises en Israël auraient soutenu l’armée israélienne, que ce soit financièrement ou moralement.
Cependant, les filiales de McDonald’s et Papa John’s au Moyen-Orient ont rapidement nié toute implication, affirmant leur neutralité et leur refus de prendre position politiquement. La controverse la plus marquante a concerné Starbucks, qui a été la cible d’attaques, notamment en raison de la solidarité exprimée envers les Palestiniens par son syndicat à Boston. Cette position a été désavouée par la direction de Starbucks, qui l’a jugée comme soutenant la violence perpétrée par le Hamas.
La polémique autour de Starbucks a débuté le 9 octobre dernier, lorsque le syndicat Starbucks Workers United (SWU) a publié un tweet exprimant sa solidarité avec la Palestine. Le tweet a depuis été supprimé du compte de la SWU, mais a causé un embarras important pour Starbucks, qui s’est rapidement dissocié de cette déclaration. La marque a même demandé à son syndicat de ne plus utiliser son nom ni son logo pour éviter toute confusion, mais le SWU a refusé et a réitéré son soutien à la Palestine via un autre tweet épinglé sur son compte. Starbucks a finalement porté plainte contre son propre syndicat.
Dans ce contexte tendu, de nombreuses filiales des chaînes mentionnées au Moyen-Orient ont cherché à montrer leur solidarité en faisant des dons pour aider Gaza face aux bombardements de l’armée israélienne qui ont fait des milliers de morts, principalement des enfants.
Par exemple, les franchises de McDonald’s aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite, au Qatar, en Turquie, en Égypte et au Koweït ont annoncé d’importants dons pour soutenir Gaza. De son côté, Papa John’s en Égypte a promis de verser un pourcentage de ses ventes pour aider les Palestiniens. Mais est-ce que ces actes vont aider à calmer le mouvement de boycott ?
Au Maroc, malgré des appels au boycott de produits associés à Israël, la réalité montre que les franchises de ces entreprises sont toujours fréquentées par les Marocains. Un employé de McDonald’s à la capitale du Royaume a souligné dans une déclaration à Hespress Fr, sous couvert de l’anonymat, que le boycott semble plus présent sur les réseaux sociaux que dans la réalité, notant que les commandes sont au même niveau qu’avant la guerre en Palestine.
Ce mouvement de boycott a également touché l’industrie du cinéma, suite aux dons de la Walt Disney Company à des organisations d’aide humanitaire en Israël en réaction aux attaques du Hamas.
Cette action intervient après que plus de 700 dirigeants de l’industrie du divertissement aux USA ont signé une lettre ouverte en soutien à Israël, après l’attaque du Hamas, publiée par l’organisation à but non lucratif de l’industrie du divertissement Creative Community For Peace.
« Nous devons tous faire ce que nous pouvons pour soutenir les innocents qui vivent tant d’épreuves, de violences et d’incertitudes – en particulier les enfants (…) Nous condamnons ces attaques, la haine qui les a motivées et tous les actes de terrorisme, et nous continuerons à travailler pour aider davantage encore et rendre hommage aux victimes, à leurs proches ainsi qu’à toutes les personnes affectées par cette guerre », a déclaré Robert A. Iger, PDG de Disney.
Alors que les citoyens lambda essaient de soutenir les Palestiniens avec les moyens de bord, en postant massivement les attaques perpétrées par l’armée israélienne sur des civils et des enfants à Gaza, ou en lançant des campagnes de boycott contre des compagnies soutenant Israël, le massacre se poursuit contre les Palestiniens, devant le regard silencieux (et complice) des grandes puissances mondiales et des organismes internationaux censés défendre les droits de l’homme.