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Coopération militaire pour une amélioration de la « force de frappe »

Depuis le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Israël en décembre 2020, la coopération militaire entre les deux parties ne cesse de se développer et a permis au Royaume de faire un bond en avant dans l’amélioration de sa « force de frappe ». C’est le sujet que décortique le nouveau rapport du Middle East Institute (MEI).

Dans son analyse publiée récemment, Intissar Fakir, chercheuse principale et directrice du programme Afrique du Nord et Sahel du MEI, explique que le Maroc et Israël ont construit leur alliance naissante «sur une histoire et des flux de population communs» et met ensuite la lumière sur les points phares de la coopération militaire depuis le rétablissement des relations entre les deux pays. Elle rappelle à cet égard que bien que le Maroc ait déjà de solides partenariats militaires avec les États-Unis et l’UE, «Israël offre un avantage supplémentaire à une armée désireuse d’améliorer ses capacités».

La chercheuse fait savoir que «l’accès du Maroc à la technologie israélienne, et aux drones en particulier, lui permet de faire un saut en avant dans l’amélioration de sa puissance militaire», notant que «l’acquisition de drones par le Maroc auprès d’Israël comprend cinq types différents d’unités: Heron, Hermes 900, WanderB, ThunderB, et Harfang».

Fakir détaille que, depuis ce rétablissement, le Maroc a acheté «un lot de drones Harop pour 22 millions de dollars en 2021», elle explique que ceux-ci sont «connus sous le nom de drones Kamikaze, ils peuvent voler jusqu’à sept heures tout en transportant 20 kilogrammes d’explosifs».

Selon l’analyste, le Maroc aurait également acquis «le CAIG Wing Loong I et le Bayraktar TB2 de fabrication turque» ainsi que «le MQ-A1 Predator et le MQ-9B SeaGuardian». L’année dernière, «les FAR ont également acquis cinq systèmes de contre-drones Skylock Dome d’Israël, après que ce dernier ait été présenté pour la première fois au salon international de la défense 2020 d’Abu Dhabi (IDEX)», indique-t-elle.

«Plus récemment, en février dernier, le Maroc a finalisé un accord avec IAI pour acquérir le système de défense intégré Barak MX et ce pour un montant de 500 millions de dollars. Ce système de protection contre les armes aériennes est efficace contre les missiles et les drones», ajoute la même source en expliquant que ce système comprend «trois différents types d’intercepteurs : Barak-MRAD, Barak-LRAD, et le BarakER».

Quant aux dépenses militaires du Maroc tout au long de 2000-2021, l’analyse s’est basée sur les données du SIPRI, l’institut international indépendant qui se consacre à la recherche sur les conflits, les armements, la maîtrise des armements et le désarmement. Les données révèlent que, depuis l’année 2000 jusqu’à l’an dernier, les dépenses du Royaume ont augmenté d’environ 4.344 milliards de dollars, Elles sont passées de 1.043 milliards de en 2000 à 5.378 milliards de dollars en 2021.

Fakir rappelle dans son analyse que les objectifs du Royaume ont évolué «pour inclure le développement de sa propre technologie de production de drones. L’accord de coopération militaire avec Israël comprenait un plan pour la construction de deux usines de drones au Maroc pour produire des drones Harop» et poursuit que le «développement d’industries de défense aérienne pourrait s’appuyer sur l’industrie aérospatiale existante du pays».

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