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Gestion des ressources en eau et changement climatique, des dossiers prioritaires

La préservation et la gestion efficiente des ressources hydriques, conjuguées à la réponse aux défis pressants posés par le changement climatique, se positionnent au cœur des priorités de l’Exécutif, réaffirme la note de présentation accompagnant le projet de loi de finances (PLF) 2024.

Le gouvernement s’engage à accélérer la mise en œuvre du Programme National pour l’Approvisionnement en Eau Potable et l’Irrigation (PNAEPI 20-27) tout en redoublant d’efforts pour rationaliser l’utilisation de l’eau et optimiser la gestion de la demande. Parallèlement, il continuera à promouvoir la mobilisation des ressources hydriques.

Dans cette optique, afin d’accroître la résilience du pays face aux changements climatiques, l’Exécutif adoptera une approche globale et intégrée. Celle-ci reposera sur le renforcement du cadre institutionnel pour favoriser une coordination renforcée entre les différents ministères, garantissant ainsi l’intégration de la dimension climatique dans l’ensemble des politiques.

Gestion des ressources en eau 

Après le discours royal adressé au Parlement à l’occasion de l’ouverture de la 1e session de la 2e année législative de la 11e législature, le gouvernement a mis la gestion des ressources en eau au cœur de ses préoccupations.

Il a en ce sens intensifié ses efforts pour relever les défis urgents et futurs liés à la problématique de gestion de ces ressources, en adoptant une approche multidimensionnelle basée essentiellement sur la rationalisation de l’utilisation de l’eau et une gestion optimale de la demande concomitamment avec les réalisations, en cours, en matière de mobilisation des ressources hydriques.

En ce qui concerne la mise en place de mesures d’urgence pour garantir l’approvisionnement en eau potable, les années 2022 et 2023 ont été marquées par la poursuite de diverses actions dans les régions touchées par le déficit hydrique, pour un montant global de 8,72 MMDH.

Suite à la persistance des effets de la sécheresse, un nouveau programme complémentaire d’urgence à réaliser à partir de 2023 a été validé par le comité de pilotage du PNAEPI 20-27. Le coût global de ce programme s’élève à 3,04 MMDH, à raison d’un montant de 889 MDH en 2023, de 1,64 MMDH en 2024 et de 513 MDH au-delà de 2024. De plus, un crédit de plus de 18 MMDH est programmé au titre de l’année 2024, soit une augmentation de plus de 5 MMDH par rapport à l’année 2023.

Ainsi, le gouvernement envisage de poursuivre l’année prochaine les travaux de mise en service progressive de 18 grands barrages d’ici 2027. En 2023, l’achèvement du barrage Sakia El Hamra à Laâyoune et du barrage Fask à Guelmim est prévu. Actuellement, le Maroc compte 153 grands barrages avec une capacité totale de plus de 19,9 milliards de mètres cubes, ainsi que 141 petits barrages.

Ceux-ci permettent de répondre aux besoins en eau (potable, industrielle, touristique) et assurent l’irrigation à grande échelle, la protection contre les inondations, ainsi que la production d’énergie hydro-électrique, selon la note de présentation du projet de loi de Finances 2024. Trois nouveaux projets seront finalisés l’année prochaine : les barrages Mdez (Sefrou), Koudiat Borna (Sidi Kacem) et Ghiss (Al Hoceima).

Pour les petits barrages et lacs collinaires, le programme pluriannuel 2022-2024, évalué à 4,27 MMDH, porte sur la réalisation de 129 projets d’une capacité globale de 471 millions de mètres cubes. Dans le cadre de sa mise en œuvre, une convention de partenariat et de financement pour la réalisation de 8 petits barrages en mode régie durant la période 2023-2024 a été signée pour un coût total de 360 MDH. La seconde partie du programme pluriannuel pour la période 2025-2027 sera établie pour un coût de 4,21 MMDH.

L’Exécutif prévoit notamment de poursuive le mégaprojet d’interconnexion entre systèmes hydrauliques ainsi que la consolidation de l’approvisionnement en eau potable en milieu rural.

Lutte contre le changement climatique

La transformation continue des conditions climatiques, associée à l’élévation des températures, à la modification des précipitations, à l’augmentation du niveau de la mer et à la fréquence accrue d’événements météorologiques extrêmes, a des répercussions négatives majeures sur l’environnement et l’économie nationale. Cela touche notamment l’agriculture, la biodiversité, l’accès à l’eau potable, la santé publique et les mouvements migratoires.

Conscient de l’importance de ces enjeux et de la gravité de leurs conséquences, en particulier en ce qui concerne les sécheresses et la rareté de l’eau, le Maroc a entrepris des projets structurants au cours des 15 dernières années.

Dans ce contexte, la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD) est essentielle pour orienter la transition vers une économie verte et inclusive. Cette stratégie vise également à concrétiser les engagements internationaux pris par le Maroc suite à la ratification et à la signature de divers protocoles et conventions internationaux.

En outre, le Royaume lance un nouveau programme d’«Appui à la Contribution Déterminée Nationale (CDN) au Maroc» en partenariat avec la Banque Mondiale, doté de 318,7 millions d’euros. Ce programme s’étend de 2023 à 2027 et vise deux principaux objectifs, à savoir la coordination en action climatique et renforcement du système de données climatiques, et le renforcement de la résilience climatique des groupes vulnérables et des écosystèmes, notamment des agriculteurs face aux chocs climatiques et des oasis traditionnelles.

En parallèle, un accord a été conclu avec le Fonds Monétaire International (FMI) pour intégrer les considérations climatiques dans les politiques économiques et budgétaires. Des réformes économiques, fiscales et législatives seront mises en place pour promouvoir des investissements durables et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Une unité centrale pour le climat a été créée au sein du ministère de l’Economie et des Finances pour orienter les décisions liées aux changements climatiques.

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