Adénovirus : symptômes, traitements, comment se transmettent-ils ?
Définition : qu’est-ce que les adénovirus ?
Contrairement à la grippe ou à la covid-19 qui sont des virus à ARN, les adénovirus sont des virus composés d’ADN. Ces microbes très contagieux sont à l’origine de différentes maladies des voies ORL, respiratoires mais aussi du tube digestif et des yeux. Il existe 7 espèces d’adénovirus humains (A à G) et 57 sérotypes. Les sérotypes sont associés à différentes pathologies.
Les adénovirus sont présents partout dans le monde. Ils frappent souvent au cours de la saison hivernale et sont responsables de véritables épidémies au sein de collectivités comme les crèches, les écoles, les maisons de retraite, etc.
Les adénovirus sont pathogènes pour tous même si beaucoup d’individus en bonne santé ne développent parfois aucun symptôme. A contrario, les nourrissons, les enfants, les personnes âgées et les patients immunodéprimés sont les plus à risque de forme grave.
Des virus très contagieux
Les adénovirus se transmettent :
- Par contact direct d’une personne à l’autre avec des sécrétions infectées (d’origine nasopharyngée et salivaire) ou des microparticules de selles (pour ce qui est des infections du tube digestif). Éternuements, toux, baisers, poignées de mains… Tous ces gestes entraînent des risques si vous ne prenez pas de précaution.
- Par voie indirecte par l’intermédiaire d’objets, d’aliments ou d’eaux contaminés. Il est notamment possible d’attraper un adénovirus en nageant dans une piscine sans chloration adéquate.
Adénovirus humains : de quelles maladies sont-ils responsables ?
La plupart du temps, les infections aux adénovirus ne provoquent aucune manifestation clinique chez le sujet en bonne santé. Néanmoins, ces virus peuvent être à l’origine de différentes maladies comme :
- Une fièvre modérée ;
- Des ganglions gonflés ;
- Une rhinopharyngite (avec un écoulement nasal et un mal de gorge) ;
- Une amygdalite exsudative ;
- Une angine ;
- Des signes respiratoires : toux, respiration sifflante, râles crepitants ;
- Unebronchiolite (notamment chez le bébé) ;
- Une bronchite ;
- Une broncho-trachéite ;
- Une pneumonie ;
- Une infection respiratoire grave ;
- Une conjonctivite ;
- Une kératoconjonctivite ;
- Une gastro-entérite ;
- Des diarrhées ;
- Une cystite hémorragique ;
- Une méningo-encéphalite.
Les nourrissons, les enfants, les personnes âgées et les adultes immunodéprimés ou ayant reçu une greffe d’organe sont plus à risque de formes graves. Une prise en charge et une surveillance médicale sont absolument nécessaires.
Comment savoir si on a un adénovirus ?
Le diagnostic est généralement clinique. Néanmoins, en cas de symptômes sévères, il est possible de réaliser un test PCR ou une sérologie.
Traitements : comment soigner un adénovirus ?
Le traitement des infections aux adénovirus consiste à soulager les symptômes. Néanmoins, certains traitements antirétroviraux ont été utilisés sur des patients immunodéprimés comme la ribavirine et le cidofovir. Leur efficacité est variable.
En cas de fièvre, il convient de s’hydrater régulièrement, de ne pas trop se couvrir et de prendre du paracétamol. Si la température corporelle s’élève au-dessus de 39°C, consultez un médecin.
Du paracétamol peut aussi être administré en cas de douleur. La posologie doit être adaptée chez le bébé et l’enfant.
Les anti-tussifs, expectorants, bronchodilatateurs, mucolytiques et lesfluidifiants bronchiquespeuvent être utilisés en cas d’encombrement des bronches. Il peuvent s’associer à des séances de kinésithérapie respiratoire afin de favoriser l’expectoration des sécrétions bronchiques. Une automédication prolongée est vivement déconseillée surtout si la toux persiste. Attention, ces médicaments sont contre-indiqués chez le nourrisson.
En cas de diarrhées, veillez à bien vous hydrater. Des pansements digestifs et des ralentisseurs de transit peuvent être efficaces. Dans tous les cas, évitez les aliments contenant beaucoup de fibres et privilégiez le riz blanc, les carottes et les pommes cuites ainsi que les viandes maigres.
En cas d’atteinte oculaire (conjonctivite, kératite..), mieux vaux consulter un ophtalmologue qui vous prescrira un traitement adapté.
Les bons gestes contre les infections aux adénovirus
Certains gestes barrières vous permettront de limiter les risques de transmission des adénovirus :
- Une bonne hygiène des mains : se laver les mains avec soin à l’eau et au savon (ou à défaut avec un gel hydroalcoolique) est un bon réflexe à avoir dès que vous rentrez chez vous, que vous passez à table, avant et après être allé(e) aux toilettes ou encore avant et après un contact avec une personne fragile ou avec un malade.
- Évitez de toucher vos yeux (afin de se préserver du risque de conjonctivite) ;
- Conservez une distance de sécurité d’au moins 1 mètre avec les autres personnes dans un lieu public ;
- Portez le masque chirurgical lavable ou jetable dans les lieux publics fermés ou si vous êtes malade, cas contact ou encore contagieux(se) ;
- Évitez le partage d’objets et effectifs personnels (couverts, brosses à dents, linges de toilettes…) ;
- Désinfectez les surfaces et objets potentiellement contaminés, les adénovirus conservant leur infectiosité sur une longue période ;
- Toussez et éternuez dans votre coude ;
- Utilisez un mouchoir à usage unique ;
- Aérez votre logement toutes les heures et maintenir la température de votre intérieur à environ 19°C.
Existe t-il un vaccin à adenovirus ?
Il existe un vaccin par voie orale limitant l’incidence des maladies respiratoires issues d’une infection par les adénovirus de types 4 et 7, mais celui-ci n’est disponible que pour le personnel militaire.
