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Grave impact: Le Royaume a connu une diminution des précipitations de 57 pour cent

HIBAPRESS-RABAT

Les mesures visant à assurer l’eau potable ne changent rien à la « menace qui pèse » sur le rendement de la campagne agricole en cours, selon l’expression de l’expert du secteur Abderrahim Hindouf, sachant que l’agriculture consomme la part du lion de des ressources en eau du pays.

Hindouf souligne que cette campagne a effectivement commencé avec une diminution de la superficie allouée à la culture des céréales à seulement environ 2,3 millions d’hectares, contre une moyenne de 4 à 5 millions d’hectares ces dernières années, ce qui « aura un impact sévère sur l’économie », puisque le secteur agricole emploie environ un tiers des travailleurs au Maroc, il contribue à environ 14 pour cent des exportations.

Après 6 années de sècheresse, Abderrahim Mohafed (54 ans) espérait un ciel plus généreux cette saison pour peut-être se remettre des pertes accumulées, d’autant plus qu’il a adopté une nouvelle technique de semis sans labour préalable, qui lui permet de bénéficier de l’humidité naturelle du sol.

Mais « la récolte de cette saison a déjà été perdue », déplore-t-il, sans perdre « l’espoir que des pluies tomberont en février et mars, ce qui fournira au moins du fourrage au bétail ».

La situation semble moins dure pour les grands agriculteurs, comme Hamid Machal, qui peut compter sur les eaux souterraines pour sauver la récolte de 140 hectares de céréales, carottes et pommes de terre, à la périphérie de la ville de Berrechid.

Michal bénéficie d’un quota spécifique de cinq mille tonnes d’eau pompée du sol par hectare, « afin de mieux gérer » cette matière vitale, comme il l’explique, tout en reconnaissant que cette agriculture exerce une forte pression sur la révolution locale de l’eau.

En raison de la sécheresse, il a été contraint de recourir aux eaux souterraines pour irriguer environ 85 pour cent de son exploitation, « alors que ce n’était qu’un complément les années pluvieuses », a-t-il expliqué.

Avec la reprise de la sécheresse pour la sixième année consécutive, le débat est à nouveau soulevé sur l’efficacité de la politique agricole adoptée dans le Royaume il y a 15 ans, qui vise avant tout à accroître les exportations de légumes et de fruits consommateurs d’un volume important de l’eau, alors que cette dernière connaît un « déclin absolu », comme prévient l’agronome Mohamed Taher Sarairi.


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