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La canicule aggrave la crise de la soif

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La lutte contre le stress hydrique au Maroc est un défi majeur. Le pays connaît des températures sans précédent qui ont entraîné l’évaporation de millions de mètres cubes d’eau. Une situation critique qui menace d’aggraver la crise de la soif dans le Royaume.

Les chiffres publiés par le ministère de l’Equipement et de l’Eau sur son portail officiel, indiquent que les niveaux des barrages continuent de baisser de manière significative.

Le pourcentage de remplissage des barrages a atteint 27,45%, avec un total estimé à 4,425 milliards de mètres cubes contre 32,52% fin mai dernier, lorsqu’il atteignait un total de 5,246 milliards de mètres cubes.

En d’autres termes, le pourcentage de remplissage des barrages a diminué de plus de 5% au cours des 3 derniers mois, ce qui signifie qu’environ 821 millions de mètres cubes d’eau se sont évaporés.

La richesse en eau est gravement déficiente, ce qui est considéré comme une catastrophe naturelle.

Le Maroc a soif

A côté de la canicule s’ajoute la baisse de la quantité de précipitations au Maroc, qui constitue la ressource directe pour le remplissage des barrages, ainsi que le facteur d’évaporation. Tous ces ingrédients ont épuisé les réserves hydriques du pays.

Les zones périurbaines et les lacs n’ont pas été épargnés par cette catastrophe, la pénurie les a assoiffés.

La raréfaction de l’eau est une menace planétaire

Facteur primordial de l’exode rural et de l’immigration, face à la raréfaction de l’eau, les jeunes ne trouvent qu’une seule solution « immigrer » en quête d’un demain meilleur.         L’« immigration climatique » est certainement un nouveau concept qui commence à s’imposer dans le quotidien marocain.

L’eau, élément essentiel dans tous les secteurs industriels, et en premier lieu l’agriculture qui consomme plus de 80% des eaux, un secteur clé de son économie, qui représente 14% du PIB.

Le Maroc privilégie une arboriculture fruitière aquavore, une production qui mise sur l’irrigation goutte à goutte. Un constat qui aboutit paradoxalement à une consommation accrue d’eau, pour rendre cultivable des zones arides. 

Il importe de noter que le Maroc est classé parmi les pays qui souffrent de stress hydrique, car la part d’eau par habitant est inférieure à 650 mètres cubes par an, après qu’elle était de 2 500 mètres cubes en 1960, mais cette quantité peut également diminuer jusqu’à moins de 500 mètres cubes d’ici 2030 en raison de la diminution des précipitations et des températures plus élevées, qui augmentent le taux de perte et d’évaporation.

D’autres facteurs entrent en jeu 

Comme si les conditions climatiques désastreuses ne suffisent pas.  Les barrages souffrent également d’envasement, c’est-à-dire de l’accumulation de sédiments qui réduisent leur capacité de stockage.

Pour faire face à la sécheresse une gestion rationnelle de l’eau s’impose. C’est une réalité climatique à laquelle personne ne peut échapper.

De ce fait, le ministère de l’Intérieur a ordonné aux autorités locales de restreindre la distribution d’eau quand c’est nécessaire et interdit l’arrosage des espaces verts et des golfs avec de l’eau potable. Les prélèvements illégaux dans des puits, des sources ou des cours d’eau sont également prohibés.

 Le Maroc a programmé la construction de 20 stations de dessalement d’eau de mer d’ici 2030 qui devraient fournir une bonne partie de ses besoins en eau potable, selon le ministère de l’Equipement. 

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