Le Maroc célèbre le 80e anniversaire du Manifeste de l’Indépendance, une étape cruciale qui marque près d’un siècle d’histoire. Malgré le temps passé, le sentiment de fierté indomptable des Marocains demeure intact, témoignant de leur libération du joug du Protectorat français. Ce document historique, gravé à jamais dans la mémoire collective, demeure le symbole vibrant de l’esprit combatif des générations passées et de l’identité renouvelée de la jeunesse marocaine.
Le Manifeste du 11 janvier 1944, également connu sous le nom de Manifeste de l’Indépendance marocaine, occupe une place prépondérante dans l’histoire du Royaume. Il constitue le premier acte juridique formel venant renforcer et officialiser la résistance des nationalistes contre le Dahir berbère du 28 août 1930. Cette proclamation revêt la solennité d’une Déclaration d’indépendance. Dès sa diffusion par la presse nationale, elle a engendré un vif élan d’adhésion au sein de l’opinion publique marocaine.
L’union des principaux leaders nationalistes, issus de divers horizons, autour de ce Manifeste indépendantiste, a instauré un mouvement politique authentique, crédible et représentatif de la diversité de la société marocaine, englobant toutes ses composantes, qu’elles soient urbaines ou rurales. D’emblée, ils ont uni leurs forces pour présenter leurs revendications au Sultan Mohammed ben Youssef (Mohammed V), affirmant ainsi leur détermination collective à conquérir l’indépendance nationale.
Commémorant cette épopée et pour plus d’immersion dans l’histoire marocaine, Hespress FR a sollicité Noureddine Belhaddad, historien et chercheur qui a mis en lumière la portée significative de cette date, « le 11 janvier 1944 empreinte un tournant majeur dans l’histoire du Maroc, marquant la transition entre deux périodes déterminantes. D’abord, celle de la colonisation, instaurée par le traité de protectorat imposé par la France en 1912. Rapidement, les Marocains ressentirent l’exploitation de leurs ressources par la France et subirent des actes répressifs, tels que meurtres, exils, et dénis de droits envers ceux qui s’opposaient à la politique coloniale ».
En 1930, face à cette oppression, « les Marocains se révoltèrent, rejetant la politique française symbolisée par le décret Barbaresque, visant à diviser une nation unie. La France confisqua journaux et médias, muselant toute voix discordante », nous relate notre intervenant.
En nous faisant un retour dans l’histoire, Belhaddad nous raconte que « les Marocains, résolus, manifestèrent pacifiquement pour réclamer des réformes politiques, économiques et sociales. Le Résident général de France répondit par la répression, étouffant les voix dissidentes ».
« C’est alors que l’étincelle de la résistance se propagea. Soutenus par leur foi et leur identité, les Marocains se rallièrent au Sultan Sidi Mohammed ben Youssef, réclamant la reconnaissance du 18 novembre comme la Fête du Trône. « Vive le Roi » devint leur cri de ralliement, soulignant l’importance de leur souveraineté face à l’influence française », ajoute le spécialiste.
Les Marocains, unis, virent émerger des figures emblématiques de la résistance, notamment parmi les érudits et religieux. Ils organisèrent des séminaires pour sensibiliser la population aux enjeux de leur nation.
Dans le détail, nous explique-t-il, « des manifestations éclatèrent, mais face à la puissance militaire française, les Marocains étaient confrontés à un défi colossal. La France renforça son contrôle, empêchant notamment le Sultan de communiquer avec les leaders du mouvement national ».
En nous faisant part de la succession des évènements, notre interlocuteur précise que « le Sultan incarnait l’espoir de la jeunesse marocaine, proposant des réformes éducatives essentielles. Les jeunes patriotes marocains, déterminés à recouvrer leur liberté, rédigèrent le mémorandum du 11 janvier. Ce document, signé par 66 éminentes personnalités, dont la figure féminine patriotique Malika El Fassi, témoignait de l’unité et de la détermination du peuple marocain ».
Parmi les signataires éminents de ce document prestigieux, il y a des figures emblématiques de la résistance qui ont ardemment défendu le patriotisme marocain. Citons notamment Mohamed el-Jazouli, Mohammed Benlarbi al-Alami et Abdelkader Hassan El Assimi, ainsi que d’autres personnalités illustres qui ont marqué l’histoire par leur courage inébranlable à la cause nationale. Ces hommes ont laissé une empreinte indélébile dans la mémoire collective du Maroc, symbolisant la bravoure et la détermination du peuple marocain dans sa quête de liberté et d’indépendance.
L’expert nous fait prendre conscience de l’harmonie exceptionnelle qui règne entre le Trône et le peuple, une alliance solide et indéfectible. Cette union sacrée vise à préserver les valeurs fondamentales et les constantes de la nation, tout en regardant l’avenir avec une confiance inébranlable et une sérénité remarquable. Il est indéniable que cette période historique a été une précieuse leçon de patriotisme et de dévouement, incarnant la grandeur et la force du peuple marocain.
« Le Roi Mohammed V demeure à jamais une icône de résilience et de courage, une figure emblématique qui a su guider son peuple à travers les épreuves les plus difficiles avec dignité et détermination. Son héritage est un trésor inestimable qui continue d’inspirer et de guider les générations futures », réitère-t-il.
Et d’ajouter : « Quant à Roi Mohammed VI, il est le digne successeur de cet héritage prestigieux, portant haut les valeurs et les idéaux de son illustre prédécesseur. Sa vision éclairée et sa détermination à poursuivre le voyage vers un Maroc prospère, moderne et indépendant sont la preuve de son engagement indéfectible envers son peuple et sa nation. Avec sagesse et persévérance, il trace la voie vers un avenir meilleur, tout en honorant et en préservant les traditions et la richesse culturelle du Maroc ».
En somme, le Maroc continue de s’épanouir sous l’égide d’une monarchie bienveillante et éclairée, où le respect mutuel entre le Trône et le peuple est la pierre angulaire de son succès et de sa prospérité.
