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La pollution de l’air, une menace majeure pour l’espérance de vie

La pollution atmosphérique représente la plus grande menace extérieure pour l’espérance de vie humaine à l’échelle mondiale. Selon l’Indice de qualité de l’air 2023 (Air Quality Life Index- AQLI), l‘Asie et l’Afrique portent le plus lourd fardeau de cette menace, tout en étant confrontées à un manque d’infrastructures essentielles.

L’impact sur l’espérance de vie mondiale est comparable à celui tabagisme, plus de trois fois supérieur à celui de la consommation d’alcool et de l’eau insalubre, plus de cinq fois supérieur à celui des blessures causées par les transports, comme les accidents de voiture, et plus de sept fois supérieur à celui du VIH/sida, dévoile le rapport de l’Institut de politique énergétique de l’université de Chicago (EPIC).

Sur le plan international, l’Asie du Sud abrite les quatre pays les plus pollués du monde et près d’un quart de la population mondiale. Au Bangladesh, en Inde, au Népal et au Pakistan, les données de l’AQLI révèlent que les habitants risquent de perdre en moyenne environ 5 années d’espérance de vie si les niveaux de pollution persistent. Depuis 2013, environ 5 % de l’augmentation mondiale de la pollution provient uniquement de l’Inde.

De leur côté, les pays africains tels que la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Burundi et la République du Congo figurent parmi les dix pays les plus pollués du monde. La pollution de l’air représente désormais une menace pour la santé en Afrique centrale et occidentale, au même titre que les maladies bien connues de la région telles que le VIH/SIDA et le paludisme.

Malgré le fait que l’Asie et l’Afrique contribuent à près de 92,7% des années de vie perdues en raison de la pollution, les deux continents font face à un manque d’infrastructures de base nécessaires pour entreprendre des changements, indique AQLI.

D’après le rapport, seulement 6,8% et 3,7% des gouvernements en Asie et en Afrique, respectivement, fournissent des données complètement ouvertes sur la qualité de l’air, tandis que seulement 35,6% et 4,9% des pays des deux continents, respectivement, disposent de normes de qualité de l’air. Tous deux sont des éléments fondamentaux pour l’action politique.

En parallèle, la répartition des fonds philanthropiques pour lutter contre la pollution de l’air est déséquilibrée par rapport à l’ampleur de son impact sur les continents asiatique et africain. Par exemple, l’Afrique reçoit à peu près autant d’argent philanthropique pour lutter contre la pollution de l’air extérieur que le coût moyen d’une maison individuelle aux États-Unis.

Pour EPIC, une opportunité disproportionnée se présente donc pour ces pays, ainsi que pour les organisations d’aide internationale et les philanthropies privées, afin d’orienter stratégiquement les fonds vers le développement des infrastructures nécessaires pour libérer la connaissance et, en dernière instance, favoriser l’action. Cependant, pour le moment, cette situation ne se concrétise pas, déplore l’Institut.

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