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La presse algérienne réagit à la visite de Pedro Sanchez au Maroc

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La presse algérienne a réagi au déplacement officiel du président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, à Rabat, où il a été reçu par le Roi Mohammed VI. La presse algérienne a noté amèrement que le leader espagnol est allé « encore plus loin » dans son soutien à la marocanité du Sahara.

Dans une réaction à la visite de Pedro Sanchez au Maroc, la presse algérienne a compris que le tournant espagnol sur le dossier du Sahara n’était pas momentané et ni sujet à un quelconque changement malgré les pressions et les mesures de rétorsion de l’Algérie.

Pour son deuxième déplacement à Rabat, le dirigeant socialiste, accompagné de son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a été reçu par le Roi Mohammed VI comme lors de la déclaration de mars 2022 qui a signé la nouvelle position de l’Etat espagnol sur le dossier du Sahara consacrant la proposition d’autonomie soumise par le Maroc la solution « plus sérieuse, la plus réaliste et la plus crédible pour résoudre ce différend » régional.

« Pedro Sánchez est même allé plus loin dans son soutien au Maroc que la déclaration de mars 2022 par laquelle le gouvernement espagnol appuyait le plan d’autonomie marocain », a écrit le média algérien TSA.

Et d’ajouter que le chef du gouvernement espagnol « est allé encore plus loin en apportant son soutien aux initiatives stratégiques lancées par le Roi Mohammed VI », citant l’initiative Atlantique qui doit donner accès à l’Atlantique aux pays enclavés du Sahel, ainsique le projet de gazoduc Nigeria-Maroc.

Le média algérien note à cet égard que cela signifie que l’Espagne va plus loin dans sa reconnaissance de la marocanité du Sahara puisqu’il appuie tous ces projets continentaux qui passent inéluctablement par le Sahara comme partie intégrante du territoire marocain, et cela inclut par la même occasion que tous les pays concernés, près d’une vingtaine, reconnaissent l’intégrité territoriale du Maroc, et n’adhèrent pas à la théorie de l’Algérie.

Par ce déplacement de haut niveau au Maroc, la presse algérienne constate amèrement que les calculs de la diplomatie algérienne étaient caducs et complètement erronés. L’Algérie s’était réjouie d’un discours de Pedro Sanchez devant l’ONU en déchiffrant cette prise de parole comme un signal d’un retournement de position de Madrid sur le Sahara.

« En décembre dernier, le ministre des Affaires étrangères algérien, Ahmed Attaf, assurait à Al Jazeera que le gouvernement espagnol avait effectué un revirement +à 180 degrés+ par rapport à sa position de mars 2022 », a écrit TSA, en poursuivant: « Mais à en juger par les propos tenus lors du voyage de Pedro Sánchez au Maroc, cela ne semble pas être le cas ».

Pour rappel, la visite de Pedro Sanchez au Maroc est intervenue alors que s’organisait quelques jours auparavant une visite d’Albarez à Alger, annulée par les autorités algériennes « à cause de divergences sur certains dossiers », selon la même source.

L’Algérie a vraisemblablement annulé la visite du ministre espagnol des Affaires étrangères en voyant qu’elle n’allait rien obtenir sur le dossier du Sahara. Aucun revirement de situation, malgré les tentatives d’intimidations algériennes.

L’Algérie avait réagi au revirement de l’Espagne en rappelant son ambassadeur à Madrid, en suspendant le traité d’amitié et de bon voisinage signé en 2002, ainsi que le gel du commerce bilatéral, mais cela ne faisait aucune le poids face au niveau des relations commerciales et historiques entre Rabat et Madrid, le Maroc faisant de l’Espagne son premier partenaire commercial.

Après le discours mal interprété de Pedro Sanchez, l’Algérie a vite procédé au retour de son ambassadeur et à la reprise des échanges commerciaux début 2024, puis a programmé la visite de José Manuel Albares avant de l’annuler à la dernière minute.

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