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Le CSEFRS prône un nouveau modèle pédagogique

mardi, 4 juillet, 2023 à 21:43

Rabat – Le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS) a appelé, mardi à Rabat, lors d’une rencontre organisée pour présenter ses avis concernant une série de textes législatifs relatifs au système de l’éducation, à la mise en place d’un nouveau modèle pédagogique qui permet de passer de la logique du “bourrage” à celle de l’apprentissage et de l’autonomie intellectuelle.

Dans son avis sur le projet de décret fixant les applications de l’ingénierie linguistique dans l’enseignement scolaire, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur, le CSEFRS a appelé à asseoir les bases d’une nouvelle école à travers une vision systémique requise par la réforme globale et profonde du système éducatif, et par la mise en place d’un nouveau modèle pédagogique qui permet de passer de la logique du “bourrage” à celle de l’apprentissage et de l’autonomie intellectuelle où les compétences linguistiques complètent les autres compétences pour contribuer à la formation intellectuelle et culturelle.

La même institution recommande le lancement des travaux du comité permanent des curricula, des programmes et des formations qui devra se charger de la mise en place du cadre relatif aux applications d’ingénierie linguistique sur le plan pédagogique, telles que les spécifications du profil linguistique des apprenants, l’audit des compétences linguistiques ciblées selon les phases, les filières et les niveaux d’enseignement, avec la mise en place de l’alternance linguistique.

Le Conseil a souligné l’importance d’anticiper la mise en œuvre à travers la réhabilitation des ressources humaines en fixant les conditions légales d’accès à la profession d’enseignant de langues, et les conditions pédagogiques de la formation des enseignants et l’évaluation professionnelle, en fixant notamment les normes et niveaux de contrôle des compétences linguistiques nécessaires à la pratique de l’enseignement en langues, et en vérifiant les spécifications et compétences des enseignants de langues selon les guides de référence des métiers et compétences.

Le CSEFRS a recommandé d’accompagner la mise en place de l’alternance linguistique dans l’enseignement scolaire en diagnostiquant le niveau de maîtrise de la langue d’enseignement et en améliorant les performances professionnelles des enseignants.

Le Conseil a également recommandé de préparer un organisme d’inspection pédagogique et les encadrants des formateurs conformément aux choix approuvés pour l’ingénierie linguistique, en plus d’orienter la recherche dans le domaine de l’éducation vers les enjeux actuels et futurs dans le domaine de l’enseignement des langues.

Il a également souligné la nécessité de fixer des délais maximum pour la mise en œuvre des mesures procédurales d’ingénierie linguistique au niveau de chaque cycle, niveau et chaque composante du système éducatif, et l’importance d’adapter le contenu du texte relatif aux définitions et éléments destinés aux applications d’ingénierie linguistique ciblées, notamment la dimension conceptuelle employée pour mettre en œuvre le principe d’alternance linguistique comme option didactique, tout en vérifiant l’approche approuvée à cet égard et les niveaux de son inclusion.

Le Conseil a ainsi mis l’accent sur l’impératif de mettre en place des structures et de définir les rôles des acteurs à tous les niveaux tout en concrétisant le principe de subsidiarité, notamment en ce qui concerne les structures administratives de recherche et d’innovation pédagogique pour le développement des langues arabe et amazighe, outre le renouvellement et le développement de bases didactiques pour le reste des langues approuvées au niveau régional.

Le Conseil a appelé au suivi et à l’évaluation, en procédant notamment à des évaluations institutionnelles régulières des curricula, des programmes et des formations liés aux langues, et en procédant à une évaluation de l’ingénierie linguistique actuellement approuvée, en matière d’ouverture aux langues étrangères, en plus de réviser les étapes de l’introduction des langues et du transfert linguistique, en tenant compte de la spécificité de la tranche d’âge à chaque niveau d’enseignement.

Par ailleurs, le Conseil a constaté que l’ensemble des articles du projet de décret fixant les applications de l’ingénierie linguistique dans l’enseignement scolaire, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur se limitent à rappeler les objectifs et principes fondamentaux relatifs à l’application de l’ingénierie linguistique au lieu de les élaborer et de les traduire en procédures pratiques et appliquées, qualitatives et quantitatives, avec des délais clairs, et spécifiques en termes d’autorités responsables et/ou concernées par sa mise en œuvre.

Il a également fait observer que ce projet repose sur la loi réglementaire fixant les étapes de la mise en œuvre du caractère officiel de l’amazighe et sur la loi réglementaire relative au Conseil national des langues et de la culture marocaines (CNLCM), soulignant que son contenu n’évoque pas ces lois, mais définit plutôt le cadre institutionnel de l’instauration du pluralisme linguistique et comporte des dispositions d’application en la matière.

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