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Des indicateurs au vert qui boostent les investissements

 
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a précisé, lors de la séance des questions orales au Parlement de ce lundi 3 juillet, que le secteur automobile au Maroc connaît une croissance dynamique grâce aux importants investissements étrangers, aux incitations gouvernementales et aux progrès de l’intégration locale. Ainsi, le Maroc a pu poursuivre sa montée en puissance en la matière sur le plan continental.
 
 
« Le secteur automobile emploie 230.000 personnes et en 2022 ses exportations ont totalisé 111 milliards de DH », soit une croissance de 20 %, en prévision d’atteindre 138 milliards en 2023, a-t-il fait savoir.
 
Le ministre a en outre souligné, en réponse au député Mohamed El Hafed, du Groupe istiqlalien « Pour l’Unité et l’Egalitarisme », que le secteur de l’industrie automobile s’enrichira bientôt de nouvelles usines. Une soixantaine d’unités, à différentes phases de leur construction, seront bientôt en activité et viendront s’ajouter aux 260 usines déjà opérationnelles.
 

A cet égard, le ministre a fait savoir que les unités industrielles du secteur de l’automobile sont en train de s’étendre à d’autres zones du Royaume, outre celles connues. En effet, des usines ont vu le jour dans des villes comme Oujda, Tiflet, Agadir, et il est envisagé d’englober Sidi Kacem dans une prochaine étape, ce qui favoriserait, selon Ryad Mezzour, une bonne tendance de l’Intégration locale dans le secteur automobile, qui s’érige désormais comme le domaine le plus prometteur en matière de création d’emplois.
 

Le textile est aussi sur une courbe montante

 
Selon le ministre, les exportations de ce secteur ont atteint 44 milliards de DH en 2022, soit un niveau historique par rapport à l’année 2018 (36 milliards de DH). Au total, ce secteur, qui compte 1.600 entreprises, a réalisé un chiffre d’affaires de 60 milliards de DH en 2022, a-t-il poursuivi, précisant que 173 projets d’investissement sont actuellement en cours pour améliorer l’intégration du secteur et le rendre conforme aux exigences des marchés mondiaux.
 
Répondant à une autre question sur « la mise en œuvre du programme d’appui aux primo-exportateurs », posée par le Groupe Authenticité et Modernité,  Mezzour a fait savoir que chaque année un groupe de primo-entrepreneurs bénéficie d’un accompagnement sur mesure, à travers un soutien de l’Etat, ajoutant que leur nombre s’est élevé à 40 en 2022, tandis que 100 autres primo-entrepreneurs seront accompagnés cette année.
 
Ce chiffre demeure toutefois « insuffisant », a-t-il estimé, notant que son département aspire à augmenter le nombre des bénéficiaires à près de 1.000 personnes.
 
En effet, pour concrétiser cette ambition, le gouvernement est en train d’élaborer un nouveau programme « Tasdirkom », qui accompagnera non seulement les primo-entrepreneurs, mais aussi « toutes les catégories d’exportateurs avec pour objectif d’accroître les exportations et d’atteindre les 120 milliards de DH », a expliqué Mezzour.
 

Perspectives pour les deux secteurs-phares

 
Les perspectives qui se profilent ces deux secteurs à grand potentiel incarnent la dynamique mise en place par la tutelle en matière de développement industriel et en particulier celui de l’automobile. La pertinence de cette stratégie apparaît à travers l’implantation et l’extension des usines d’assemblage de voitures que le Maroc abrite, appartenant à de grandes marques internationales. Des constructeurs tels que Renault, PSA (Peugeot-Citroën), Ford et Volkswagen ont ainsi noué des partenariats et des conventions avec des entreprises marocaines en vue d’une production locale des véhicules toujours élargie à de nouvelles gammes.
 
 
La Zone franche automobile n’est pas en reste, en ce qu’elle stimule également l’investissement étranger, le Maroc ayant créé pour cela des zones franches automobiles, notamment la « Tanger Automotive City » et la « Atlantic Free Zone ». Ces zones accordent des incitations fiscales et logistiques particulièrement attractives aux entreprises du secteur automobile.
 

Les Accords de libre échange

 
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a défendu également devant l’Hémicycle la pertinence des accords de libre-échange (ALE), mettant en exergue leurs répercussions positives sur l’économie nationale, malgré les déficits enregistrés de la balance commerciale.
 
Le ministre a précisé que les députés doivent appréhender les ALE dans leur intégralité en ayant en vue leur impact sur les investissements et la création d’emplois au Maroc et les perspectives qu’ils ouvrent, au lieu de de se focaliser uniquement sur le déficit de la balance commerciale vis-à-vis des pays avec lesquels le Maroc a conclu ces ALE.
 
Il a ainsi souligné que les exportations marocaines connaissent une tendance haussière grâce aux ALE, indiquant que 99% des exportations sont destinées aux pays avec lesquels nous avons signé des ALE, pour un total de plus de 400 milliards de dirhams.
 
Il a de même indiqué qu’une éventuelle révision de ces ALE, pour réduire le déficit commercial, pourrait bien avoir des conséquences désavantageuses quant à l’apport de ces 400 milliards de dirhams, ainsi qu’en ce qui concerne les 400 milliards de dirhams supplémentaires que le Maroc escompte du fait de l’augmentation prévue de nos exportations, a-t-il mis en garde.
 
« Si l’on examine notre ALE avec l’Union Européenne (UE), il semblerait qu’il soit désavantageux pour le Maroc du point de vue du déficit commercial. Mais si nous examinons cet ALE de plus près, il s’avérera qu’il nous permet d’avoir accès à un marché de 500 millions de consommateurs. », a-t-il fait valoir.
 
Dans le même sillage, il a révélé que le fait d’accéder à ce marché permet au Maroc d’attirer davantage les investisseurs qui contribuent à la création d’emplois. Les conséquences d’une éventuelle révision de cet ALE serait néfaste pour le Maroc. «Si ce marché ne nous était plus ouvert, le déficit serait plus important et notre capacité à attirer des investisseurs et à créer des emplois en serait affectée », prévient Mezzour.
 
Quant à l’ALE avec la Turquie, le ministre a précisé que 1.200 produits ont été retirés de cet accord et sont désormais soumis aux droits de douane afin de protéger les produits nationaux.

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