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« Le Maroc présente une offre attractive aux étrangers »

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Après trois ans de vache maigre pour le tourisme de fin d’année à cause des restrictions imposées par la pandémie de Covid-19, le secteur touristique au Maroc reprend son élan. Marrakech, Agadir, Tanger, Essaouira et Dakhla se positionnent désormais comme les destinations incontournables pour les voyageurs étrangers en quête d’évasion, désireux de célébrer pleinement leurs vacances tout en profitant du soleil éclatant du Maroc.

Zouhir Bouhoute, expert en tourisme, affirme à ce propos qu’à « l’approche de la fin de l’année, plusieurs éléments font du Maroc une destination prisée par les touristes. Alors que de nombreux pays européens sont plongés dans un climat hivernal froid, le Maroc bénéficie d’un ensoleillement généreux dans plusieurs de ses villes, attirant ainsi un flux important de touristes internationaux ».

De plus, le passage à la nouvelle année intervient un dimanche (31 décembre), suivi du jour férié du 1er janvier. Cette configuration offre aux visiteurs environ trois jours de détente et de découverte. Ces opportunités sont renforcées par des expériences uniques telles que des balades à dos de chameau, du quad et des découvertes culinaires dans les restaurants locaux.

En s’étalant sur l’offre marocaine, l’expert explique que « le transport aérien joue un rôle crucial dans la dynamique touristique du Maroc, en particulier à Marrakech, une ville reconnue pour son attractivité touristique. Cette cité peut se vanter de disposer de 74.000 lits et d’une connectivité aérienne solide, illustrée par une moyenne qui peut arriver à 90 vols lors de la dernière semaine des vacances. Ces chiffres ne font qu’effleurer la surface des opportunités que Marrakech offre : des sites emblématiques tels que Jemaa el-Fna, le désert d’Agafay, et les majestueux palmiers tropicaux. De plus, la proximité d’Essaouira et d’autres destinations écotouristiques comme Al Haouz enrichit l’expérience du voyageur ».

La connectivité routière, souligne-t-il, comme la voie rapide reliant à Casablanca, « renforce également le tourisme intérieur. Et n’oublions pas le train à grande vitesse entre Tanger et Casablanca qui dynamise davantage le réseau de transport ». Cependant, malgré ces atouts, toutes les régions ne bénéficient pas d’une distribution équitable du tourisme.

Dans le détail, nous dévoile-t-il, « Marrakech domine avec plus de 40% de l’activité touristique, suivi d’Agadir à 22%. D’autres régions comme Casablanca, Tanger-Tétouan, et Hoceima démontrent également une présence significative. Cependant, des régions restent moins visitées ».

Pour expliquer davantage ce décalage, notre intervenant soutient que « la qualité de l’offre touristique est essentielle. Elle est définie par le nombre et la qualité des hébergements, les attractions, les événements culturels et les festivals. Le Maroc a pris d’importantes initiatives pour promouvoir son image à l’international, notamment grâce à l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) et la participation aux forums internationaux ».

Le Maroc a bénéficié d’une présence renforcée sur la scène internationale en 2023, notamment en participant activement à divers forums et expositions mondiales. Sans oublier la prestation remarquable des Lions de l’Atlas lors de la Coupe du Monde, rappelle l’expert, qui a également « mis le Maroc en avant, renforçant ainsi sa visibilité sur la scène internationale. Cette mise en lumière a offert au pays des opportunités de croissance et de développement. Toutefois, il est essentiel de souligner l’importance d’offrir aux touristes potentiels, séduits par la découverte du Maroc, des infrastructures de transport efficaces, qu’il s’agisse de moyens maritimes ou aériens« .

En dépit de ces efforts, la récupération du tourisme international post-pandémie reste un défi. En 2023, le Maroc a accueilli 13,25 millions de visiteurs, dont 51% étaient des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Cependant, la croissance du tourisme international n’a augmenté que de 0,69% par rapport à 2019, année référence.

Les MRE ont toujours une forte inclination à visiter leur pays d’origine, ce qui témoigne de leur attachement et de leur lien indéfectible avec leur terre natale. « Bien que leur motivation ne repose pas nécessairement sur des campagnes publicitaires, nous avons néanmoins une chance à saisir. En proposant des offres attractives et compétitives, nous pouvons encourager ces visiteurs à prolonger leur séjour, augmentant ainsi le nombre de nuitées. Ce critère est essentiel pour mesurer réellement la vitalité du secteur touristique, tout comme l’importance des devises générées« , poursuit-il.

Au cours des dix premiers mois de 2023, précise-t-il « nous avons enregistré des revenus de plus de 88 milliards de dirhams en devises. Avec les tendances actuelles, nous prévoyons de clôturer l’année entre 103 et 105 milliards de dirhams. Cependant, il est important de noter que l’inflation a eu un impact sur les coûts des hébergements et des services associés« . Toutefois, il est regrettable de constater que la croissance du tourisme international n’est estimée qu’à environ 1% par rapport à 2019, ce qui constitue un indicateur préoccupant.

Néanmoins, il existe un potentiel prometteur pour les années à venir. « Si nous parvenons à mettre en œuvre les accords existants et accordons une priorité au développement du transport aérien, cela pourrait catalyser des investissements significatifs. À cet égard, des régions telles qu’Ouarzazate, qui dispose déjà d’infrastructures hôtelières, pourraient bénéficier d’une revitalisation et d’une mise en valeur, offrant ainsi des opportunités nouvelles et stimulantes pour le tourisme«, espère le spécialiste.

Pour conclure: «Le secteur touristique est un moteur économique vital pour le Maroc, employant quelque 550.000 personnes. En investissant davantage dans ce secteur, nous pouvons non seulement améliorer la qualité de vie des citoyens mais aussi lutter efficacement contre le chômage ».

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