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les pétards dans toute leur splendeur malgré leur interdiction

A l’approche de l’Achoura comme à chaque année que Dieu fait les pétards et autres matériels explosifs reprennent du service et de plus belle. Achoura cette année arrive en pleine canicule et en période estivale.  

Aussi, en cet événement qui se produit tous les dixièmes jours de Mouharram, il n’est pas une nuit ou un jour où la quiétude des citoyens n’est pas perturbée par les explosions de pétards et autres feux d’artifice. C’est qu’en plus de déranger, ces engins explosifs et qui au demeurant ne sont pas donnés (leur prix pouvant atteindre facilement pour les plus gros les 600 dirhams), sont extrêmement dangereux et deviennent pratiquement des armes létales aux mains d’ados ou d’enfants qui en sont généralement les premières victimes. 

Dernièrement, la brigade de la police judiciaire de la ville de Mohammedia a diligenté, une enquête pour élucider les circonstances de la mort d’un adolescent victime d’un tir délibéré de feu d’artifice, il y a de cela une semaine. A la mi-juillet, l’unité de lutte contre le crime organisé de la préfecture de police de Casablanca, en étroite coordination avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire national (DGSTN), avait réussi à saisir près de 1,5 million unités de feux d’artifice et de fusées éclairantes de contrebandes, dont certaines très dangereuses sont impliquées dans des attaques corporelles graves comme celle ayant causé la mort de l’ado à Mohammedia.  

En moins d’un mois, plus de 1.634.593 unités de pétards et de feux d’artifice ont été saisies par les différentes autorisés sécuritaires nationales à Casablanca-Settat. Malgré, leurs interdictions et les efforts louables que déploient les autorités pour éradiquer ce phénomène, ces produits dangereux restent disponibles dans les rues marocaines. La loi sur l’utilisation illégale des substances explosives à usage civil, des artifices de divertissement pyrotechniques … prévoit une peine d’emprisonnement de 2 à 5 ans, en plus d’une amende oscillante, entre 50 000 et 500 000 DH.  

Cela-dit, les Forces de la police, auxiliaire et autres ont beau tenter d’enrayer ce désastre public, les explosions de pétards ont encore de beaux jours tant que la malveillance et cupidité des contrebandiers reste de mises. Ces “artifices“ explosifs portent à leur vente des quolibets qui prêteraient à en rire si ce n’était leur dangerosité. Cela va de chitane (diable) à saroukh (fusée) ou touma (ail) en passant par batterie, warda (rose), bouta (butane), cigare… Chaque année en cette période, les marchés clandestins où la contrebande est reine, croulent sous une offre toujours plus diversifiée et dangereuse.  

« Certains de ces produits présentent un extrême danger et sont utilisés pour commettre de graves agressions physiques », n’a de cesse d’affirmer la DGSN (Direction Générale de la Sûreté Nationale) dans ses différents communiqués. Aussi les actions déployées par l’autorité s’inscrivent dans le cadre d’efforts constants pour lutter contre le trafic de matériaux explosifs, dont l’usage représente un grave danger pour la sécurité des personnes et de leurs biens.  

En cette période précise, dans les hôpitaux et autres centres de soins le personnel de la Santé est sur le qui-vive quant aux impacts de ce matériel explosive qui a fait que des dizaines de jeunes ont dû être admis aux urgences. Aussi, médecins et autre personnel de Santé appellent les parents à être plus vigilants quant à ce phénomène aux conséquences tragiques, car ce sont les utilisateurs de ces matières dangereuses qui sont en premier les personnes les plus à risque.  

Le Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé cite la gravité des blessures et indique que les parties du corps les plus susceptibles à être atteintes, sont le visage et particulièrement les yeux ce qui pourrait entraîner une perte de la vue, des lésions de la cornée ou encore des hémorragies intra-oculaires, sans compter le côté esthétique (défiguration…).  

Il expliquera également que dans d’autres cas, l’amputation des doigts ou de toute la main deviennent souvent une urgence quand la personne est touchée au niveau des mains ou de l’avant-bras. Vigilance et prévoyance doivent être une priorité. 

 

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