ActualiteHespress

Malgré le versement des aides, les citoyens déplorent le manque de vision

Le gouvernement a amorcé le 7 novembre la distribution de la première tranche des fonds destinés à la reconstruction des habitations gravement affectées par le dévastateur séisme survenu dans la région d’Al Haouz le 8 septembre dernier. Néanmoins, certains citoyens expriment leur préoccupation quant au manque de transparence entourant ce processus.

Une source au sein de la Commune d’Al Haouz a reconnu la complexité de la situation, indiquant qu’actuellement, il n’y a pas de vision claire quant au déroulement du processus de reconstruction. Elle a noté que jusqu’à présent, aucune commission technique n’a inspecté la région pour déterminer les emplacements de construction notant que les opérations de déblaiement des décombres accusent un retard regrettable.

Dans une déclaration à Hespress, cette même source communale a proposé de reporter le versement de la première tranche d’aide à la reconstruction jusqu’à ce que les problèmes actuels soient résolus.

En effet, selon notre interlocuteur, octroyer 20.000 dirhams en guise de première tranche ne semble pas judicieux, surtout en l’absence de permis de construire, avec des retards dans le nettoyage des débris et l’absence d’une localisation claire des sites de construction. Une situation qui risquerait d’inciter les citoyens à utiliser ces fonds pour d’autres besoins, plutôt que pour la reconstruction de leurs habitations, a-t-il soulevé.

La même source a ainsi appelé au report de cette opération, et suggéré que si elle devait débuter, il serait préférable de fournir un soutien aux propriétaires de maisons nécessitant uniquement des rénovations, afin d’alléger la pression sur les tentes temporaires. Une fois que toutes les procédures techniques seront en place, le soutien pourra être étendu aux propriétaires de maisons totalement détruites.

Dans la commune d’Ankal, les citoyens se trouvent également dans l’incertitude concernant le processus de reconstruction et ignorent comment il se déroulera.

Tarik Makman, directeur du bureau des études techniques de Marrakech et secrétaire général de l’Association des ingénieurs marocains, a expliqué qu’il n’existe actuellement aucun plan officiel définitif pour la reconstruction dans les zones touchées par le séisme d’Al Haouz. Il a souligné que les techniciens et ingénieurs étudient actuellement chaque Douar individuellement, en plus des efforts continus des laboratoires.

Makman a noté que les maisons mobiles demeurent une solution temporaire, mais une solution permanente pour la question de la construction fait défaut pour le moment. Il a souligné que les citoyens sinistrés sont impatients de voir le processus de reconstruction s’accélérer en raison des conditions difficiles dans les tentes, marquées par le froid et les problèmes liés aux intempéries. Il est donc indéniable qu’une vision claire concernant la reconstruction fait défaut actuellement.

Il convient par ailleurs de souligner que le gouvernement s’engage à fournir une assistance financière directe, conformément aux directives royales, s’élevant à 140.000 dirhams pour les habitations totalement détruites, et à hauteur de 80.000 dirhams pour couvrir les frais de réhabilitation des habitations partiellement endommagées.

Au cours du mois d’octobre 2023, le gouvernement avait déjà procédé au versement de la première tranche de l’aide financière aux familles sinistrées, à hauteur de 30.000 dirhams, pour une durée d’un an.

Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page