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Maroc. Vers la dépénalisation des relations hors-mariage ?

Le projet de loi visant à abroger l’article 490 du code pénal marocain, qui criminalise les relations sexuelles hors mariage, fait l’objet de vives réactions au sein du Parlement et suscite l’intérêt de la société. Le ministre de la Justice, Abdelatif Ouahbi, affirme son engagement pour l’abolition de cette loi et annonce des mesures prévues dans le nouveau code pénal afin de mettre fin à la pénalisation des relations sexuelles consenties en dehors du mariage.

L’éventualité de l’abrogation de l’article 490, qui punit les relations intimes en dehors du mariage, se précise. Le ministre de la Justice exprime clairement sa volonté de voir cette loi supprimée. Il précise également que des conditions spécifiques seront établies pour les relations dans l’espace public, et que les peines prévues par le code pénal seront réduites.

Dans un pays où l’islam est la religion d’État, l’article 490 du code pénal considère toute relation sexuelle entre un homme et une femme non mariés comme un délit d’immoralité, passible d’une peine d’emprisonnement allant d’un mois à un an.

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Dans ce contexte, une initiative marocaine s’active pour l’abrogation de l’article 490 du code pénal, souhaitant ainsi mettre fin à la pénalisation des relations intimes en dehors du mariage. Les initiateurs de la pétition s’emploient à convaincre les décideurs du pays et cherchent à rassembler suffisamment de signatures d’ici décembre prochain pour présenter leur demande aux institutions compétentes.

L’initiative « 490 » mène actuellement des collectes de signatures dans 10 villes, parmi lesquelles Rabat, Agadir, Casablanca, Marrakech et Tanger. Son objectif est de présenter la pétition au président de la Chambre des représentants dès qu’elle sera complétée, selon les informations d’Al Horra. La coalition « 490 » vise à rassembler 4 000 signatures pour appuyer leur démarche auprès des représentants nationaux.

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L’article 490 du code pénal impose des peines d’emprisonnement allant d’un mois à un an pour toute relation intime entre un homme et une femme non mariés. Malgré les appels répétés des organisations de défense des droits de l’homme en faveur de sa suppression, les courants sociaux conservateurs continuent de plaider pour son maintien. Cette question reste au centre des débats dans le pays, où le camp progressiste milite depuis des années pour l’abrogation de cette disposition, tandis que les conservateurs défendent la préservation des coutumes sociales.


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