Dans un contexte marqué par la reprise dynamique du commerce mondial, le quatrième trimestre de l’année 2023 aurait enregistré des performances remarquables pour les exportations et les importations nationales de biens et services, affirme le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
En effet, les données suggèrent des augmentations significatives avec des hausses de 15,5% pour les exportations et 15,2% pour les importations en variations annuelles, marquant une nette accélération par rapport au trimestre précédent, où les taux étaient de +8,1% et +9,3%, précise le HCP dans son point de conjoncture de janvier 2024.
En termes de valeurs, les exportations de biens auraient connu une amélioration de 5,7% en variation annuelle, mettant ainsi fin à deux trimestres successifs de déclin. Les secteurs clés, tels que la construction automobile, le câblage et l’intérieur des sièges et du cuir, auraient continué de contribuer de manière significative à l’évolution des exportations globales, générant une contribution positive de +6,3 points.
Les produits des industries électriques et électroniques (+0,7 point) et de l’aéronautique (+1,2 point) suivraient, soutenus par une demande mondiale soutenue pour les produits automobiles et électriques, fait savoir la même source.
Cependant, malgré une augmentation des quantités exportées d’engrais naturels et chimiques, les ventes de phosphates et dérivés auraient continué à influencer négativement la croissance des exportations totales en valeur, bien que de manière moins prononcée que les trimestres précédents (-4,3 points au lieu de -17,6 points et -11,8 points). Cette tendance serait attribuée à la baisse des prix sur le marché mondial par rapport à la même période de 2022.
Du côté des importations, une baisse de 0,6% en valeur serait observée au quatrième trimestre 2023. Cette diminution serait principalement due à la contraction des prix, en corrélation avec la baisse de la plupart des cours internationaux des matières premières brutes. Les produits énergétiques, notamment les gasoils, le fuel et la houille, ainsi que les demi-produits et les produits bruts, afficheraient des baisses significatives.
En revanche, les biens d’équipement industriel auraient enregistré une hausse, stimulée par les acquisitions de machines et appareils divers, de moteurs à piston, d’appareils pour la coupure et la connexion électrique, ainsi que de voitures utilitaires. Les importations de biens de consommation, en particulier les pièces détachées pour les voitures de tourisme et les médicaments, connaîtraient également une augmentation.
L’impact combiné de la croissance des exportations et du repli des importations se traduirait par un allègement du déficit de la balance commerciale des biens, explique le HCP. Cela aurait conduit à une amélioration significative du taux de couverture au quatrième trimestre 2023, avec une hausse de 2,2 points par rapport à la même période de 2022, atteignant ainsi 60,8%.
S’agissant de la demande intérieure, la dynamique positive observée au troisième trimestre 2023 aurait persisté au quatrième trimestre, portée par un élan soutenu de l’investissement. La contribution de l’investissement à la croissance globale aurait augmenté, passant de 4,4 points au troisième trimestre à 5,5 points au quatrième trimestre.
La formation brute de capital aurait enregistré une croissance renforcée de 12,8% au quatrième trimestre 2023, comparativement à une croissance de +11,6% au trimestre précédent. Cette hausse serait attribuée à une demande extérieure croissante pour les produits de l’automobile, de l’électrique et de l’électronique, stimulant ainsi les investissements dans les produits manufacturés. Cela aurait compensé la décélération de l’investissement dans les services, notamment les produits informatiques et l’immobilier.
Au cours du quatrième trimestre de 2023, les dépenses de consommation des administrations publiques auraient enregistré une légère accélération, affichant une hausse de 3,9% par rapport à une progression de +3,8% au trimestre précédent. En revanche, les dépenses des ménages auraient maintenu une croissance modérée, avec une progression de 0,9%.
Les dépenses des ménages auraient bénéficié de l’amélioration des revenus extérieurs et de l’augmentation des transferts publics, particulièrement destinés aux plus vulnérables et aux personnes affectées par les effets du séisme d’Al Haouz. Toutefois, elles auraient été freinées par le ralentissement des revenus générés par l’activité économique.
L’augmentation des dépenses des ménages aurait principalement profité aux biens durables, tirant parti d’une certaine détente des prix. Malgré cela, la consommation de produits alimentaires et agricoles aurait continué de subir les impacts des prix élevés.
