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Priorités et réformes pour la stabilité économique

Conformément aux Hautes Orientations Royales contenues dans le Discours du Trône, le projet de loi de finances (PLF) au titre de l’année 2024 établit ainsi quatre grandes priorités qui reflètent les fondements du programme gouvernemental. Ces priorités ont été énoncées dans la note de cadrage du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, adressée aux départements ministériels.

Ces priorités se concentrent sur plusieurs axes essentiels. Tout d’abord, il s’agit de renforcer les mesures prises pour faire face aux répercussions conjoncturelles. De plus, l’implémentation continue des piliers de l’État social demeure une nécessité.

De manière complémentaire, le processus de réforme structurelle doit se poursuivre afin de consolider les bases économiques du pays souligne la note. Enfin, un accent tout particulier est mis sur la soutenabilité des finances publiques, dans le but de garantir la stabilité économique à long terme.

Ainsi, la note soulève que le contexte mondial dans lequel s’inscrit l’élaboration du PLF 2024 est marqué par une succession de crises et une intensification des tensions géopolitiques. Ces facteurs ont eu des répercussions sur la croissance économique et le pouvoir d’achat à l’échelle mondiale, en raison notamment d’une inflation croissante.

Cette inflation, qui a atteint 8,2% à l’échelle mondiale, 8,4% dans la zone Euro et 8% aux États-Unis en 2022, a accentué les pressions économiques souligne la même source, notant que malgré ces défis, et sous la direction éclairée du Roi Mohammed VI, le gouvernement a su répondre avec succès à ces enjeux internationaux, en mettant en place une politique proactive à deux volets.

D’une part, cette politique vise à atténuer les effets conjoncturels sur l’économie nationale et le niveau de vie des citoyens, soutient la note et s’engage dans des réformes structurelles visant à améliorer les conditions de vie, à stimuler la croissance économique et à favoriser la création d’emplois. Ces réformes sont financées grâce aux marges budgétaires récupérées.

Ainsi, en conformité avec les Hautes Orientations Royales, le gouvernement a pris des mesures proactives pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens et soutenir les secteurs impactés par les crises successives. Cela a entraîné des dépenses supplémentaires de l’ordre de 40 milliards de dirhams (MMDH) en 2022, et plus de 10 MMDH pour l’année en cours, pesant sur le Budget de l’État. Grâce à ces mesures, l’inflation a été maîtrisée à 6,6% fin 2022, et des actions prises en 2023 ont encore réduit ce taux à 5,5% à fin juin, avec une projection à 5,6% d’ici la fin de l’année, rappelle la note d’orientation.

Au-delà des défis mondiaux, la rareté de l’eau constitue un enjeu majeur pour le Maroc, aggravé par des années de sécheresse soulève la note. Pour y faire face, le gouvernement a accéléré la mise en œuvre du Programme National pour l’Approvisionnement en Eau Potable et l’Irrigation 2020-2027. Des ressources financières supplémentaires, 5 MMDH au titre de la loi de finances 2023 et 1,5 MMDH en crédits additionnels, ont été allouées au département de l’eau.

Parallèlement, le gouvernement poursuit ses efforts pour atténuer les effets conjoncturels sur le pouvoir d’achat et les secteurs clés, en mettant en œuvre des réformes conformes aux Directives Royales et au nouveau modèle de développement. Parmi les initiatives figurent la généralisation de la protection sociale, la réforme des systèmes de Santé et d’Éducation, ainsi que la mise en œuvre de la Charte de l’Investissement et des stratégies liées au Tourisme et à l’Énergie.

Tandis que le gouvernement a veillé à allouer les ressources nécessaires pour lutter contre les effets de la conjoncture et poursuivre les réformes structurelles, il s’est également attaché à mobiliser les fonds requis pour financer ces actions tout en réduisant le déficit budgétaire pour maintenir la solidité des finances publiques souligne la note. Le déficit budgétaire est passé de 7,1% en 2020 à 5,9% en 2021, puis à 5,1% en 2022, rappelle la note.

Au cours du premier semestre de 2023, une dynamique positive des ressources s’est poursuivie, avec une augmentation de 4% des recettes fiscales, soit 5,3 MMDH. De même, l’économie nationale affiche une trajectoire positive depuis le début de 2023, avec une croissance de 3,5% au premier trimestre, et des estimations préliminaires suggérant des taux de croissance de 3,2% et 3,4% respectivement au deuxième et au troisième trimestre, en comparaison à 2% et 1,9% pour les mêmes périodes de l’année précédente, conclut la note.

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