Casablanca, la vibrante capitale économique du Maroc, se refait une beauté. La métropole est en train de subir une transformation majeure de son paysage urbain. Une série de décisions audacieuses visant à redonner à la ville son éclat et à stimuler son économie sont actuellement en cours d’application. Ces changements vont de la démolition des bâtiments délabrés à la mise en place de parkings gratuits, en passant par la libération des artères de la ville des marchands ambulants.
Sous l’impulsion du nouveau Wali de la région Casablanca-Settat, Mohamed Mhidia, une campagne de libération de l’espace public a été lancée. Cette initiative vise à dégager les artères principales de la ville des marchands ambulants et des charrettes, offrant ainsi un environnement plus propre et plus sûr pour les habitants, les riverains et les commerçants. Des quartiers tels que Tacharouk, Hay Hassani, Sidi Moumen et Sbata ont déjà bénéficié de cette opération, qui s’est récemment étendue à des zones emblématiques comme le boulevard Mohammed VI et le Souk d’El Korea.
Le boulevard Mohammed VI, autrefois occupé par les marchands ambulants malgré les efforts répétés des autorités pour les en évincer, fait également l’objet d’une attention particulière dans cette campagne de rénovation urbaine.
Une bouffée d’air frais pour les automobilistes
Parmi les priorités affichées par Mohamed Mhidia figurent également des mesures visant à améliorer la qualité de vie des citoyens. La municipalité de Casablanca a récemment pris la décision courageuse de rendre le stationnement gratuit dans la ville, déjà appliqué à Aïn Diab, afin de contrer les pratiques tarifaires abusives des gardiens de parking non autorisés. Cette initiative vise à soulager les automobilistes des coûts souvent exorbitants et à limiter la cupidité des gardiens.
Cependant, ces initiatives ne font pas l’unanimité. Si la gratuité du stationnement est accueillie favorablement par de nombreux conducteurs, l’installation d’horodateurs dans toute la ville suscite des interrogations et des débats quant à son impact sur la vie quotidienne des habitants. Certains craignent que cette mesure ne crée de nouvelles contraintes pour les résidents et les commerçants, notamment en termes de disponibilité des places de stationnement et de coûts associés.
Sécurité urbaine
Parallèlement à ces actions, le conseil de la ville de Casablanca a récemment interdit la circulation des animaux de trait et des charrettes dans les rues de la métropole, ainsi que la détention d’animaux de compagnie dans certains espaces publics. Cette mesure vise à améliorer la sécurité et le bien-être des citoyens, mais elle soulève également des préoccupations quant à son impact sur les populations les plus défavorisées qui dépendent de ces moyens de transport traditionnels.
De même, la décision de démolir des bâtiments vétustes dans l’ancienne médina de Casablanca a suscité une vive inquiétude parmi les habitants, laissant de nombreuses familles sans abri et sans solution de relogement adéquate.
Le défi des cimetières à Casablanca
A Casablanca, la saturation concerne également les morts. Pour faire face à la satiété des cimetières, le lancement des travaux d’un nouveau cimetière à Sidi Hajjaj-Oued Hassar soulève des questions sur la planification urbaine et l’aménagement du territoire.
En conclusion, alors que Casablanca se lance dans une ambitieuse campagne de rénovation urbaine, il est essentiel que ces changements s’accompagnent d’une prise en compte des besoins et des préoccupations de toutes les parties prenantes. L’équilibre entre le développement économique, la préservation du patrimoine et le bien-être des citoyens doit être au cœur de toutes les décisions afin de faire de Casablanca une métropole moderne, dynamique et inclusive. Seul un dialogue ouvert et une collaboration étroite entre les autorités locales, les résidents et les acteurs économiques permettront de créer une ville où il fait bon vivre pour tous.
