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Seuls 30% des élèves maîtrisent la lecture du français

Un rapport récent présenté au Roi Mohammed VI reconnaît l’échec des réformes entreprises pour restaurer la confiance dans les écoles publiques marocaines en raison de la baisse de la qualité de l’enseignement. Le rapport souligne que cela se produit malgré les efforts du Maroc pour mener des réformes et des projets ambitieux similaires à ceux d’autres pays.

Bank Al-Maghrib (BAM) a publié son rapport annuel pour 2022, mettant en avant les efforts déployés pour réformer le système éducatif. Après l’adoption d’une loi-cadre en 2019, la réforme a été largement débattue au sein d’un comité spécial sur le nouveau modèle de développement.

Le rapport présenté au Roi Mohammed VI met en avant une nouvelle feuille de route pour la période 2022-2026, visant à redéfinir les priorités et à fixer des objectifs ambitieux. Cependant, la médiocre qualité du service éducatif demeure, confirmée par des évaluations nationales et internationales.

En effet, le ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa, a révélé des données alarmantes sur les compétences des élèves en lecture en arabe et en français, issues d’une évaluation en septembre 2022. Il a noté que 77 % des élèves ont du mal à lire en arabe.

Selon les données de la feuille de route 2022-2026 présentées par Benmoussa, seulement 30 % des élèves peuvent lire couramment un texte en français composé de 15 mots, ce qui signifie que 70 % des élèves ne maîtrisent pas la lecture en français.

Benmoussa a également noté que 87 % des élèves ne sont pas en mesure de réaliser une division simple, indiquant que le pourcentage d’élèves marocains ayant les compétences minimales en mathématiques ne dépasse pas 24 %, plaçant ainsi le Royaume au 77e rang sur 79 pays inclus dans les évaluations internationales telles que PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves).

Une situation qui a des répercussions sur la croissance économique potentielle du pays. Le taux d’activité a diminué depuis le début du millénaire, entraînant une perte d’opportunités offertes par la transition démographique.

Pour répondre à cela, BAM insiste sur la nécessité de poursuivre les réformes et de renforcer la capacité de la politique publique à s’adapter. Elle met en avant la valorisation du capital humain comme priorité, en se concentrant sur l’extension de la protection sociale et la réforme du système éducatif.

Le Wali de BAM, Abdellatif Jouahri, soutient également la modernisation du secteur public et la stimulation de l’investissement privé pour favoriser la croissance économique et l’emploi.

De son côté, Chakib Benmoussa souligne l’importance de restaurer la confiance dans l’éducation publique et de renforcer les responsabilités envers les générations futures. Il encourage aussi l’optimisation du temps en dehors de l’école pour améliorer les compétences linguistiques, cognitives et pratiques des enfants et des jeunes.

Concernant la nouvelle feuille de route, elle vise à doubler le pourcentage d’élèves du primaire maîtrisant les compétences fondamentales d’apprentissage d’ici 2026, passant de 30 % actuellement à 60 %.

En somme, malgré les réformes entreprises, la qualité de l’enseignement dans les écoles publiques marocaines reste insatisfaisante, ce qui a des conséquences sur la croissance économique et la société. Ce qui fait que les efforts pour restaurer la confiance dans l’éducation publique et améliorer les compétences des élèves demeurent une priorité pour le Maroc.

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