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Stop au monopole, le prix du gasoil ne doit pas dépasser 11 Dh/L

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En dépit de la réduction mondiale des prix du pétrole brut d’environ 10% en fin d’année 2023, marquant la première baisse annuelle depuis 2020, les tarifs dans les stations-service marocaines restent fermes à 14 dh pour le diesel et 13 dh pour le gasoil. Cette stabilité des prix, jugée incompréhensible, suscite de nombreuses critiques à la lumière de la dernière décision du Conseil de la concurrence qui a conclu à une entente sur les prix. 

Malgré ces fluctuations, les prix des carburants dans les stations-service au Maroc sont restés les mêmes au début de ce mois, lors de la mise à jour bimensuelle. Confrontés à cette pression croissante, divers acteurs du secteur réclament une actualisation immédiate, tenant compte des variations mondiales.

Dans une réaction à Hespress FR, El Houssine Yamani, secrétaire général de l’Union nationale des industries pétrolières et gazières relevant de la CDT, a plaidé pour une refonte du cadre réglementaire pétrolier.

« Avant la libéralisation des prix, le tarif du gasoil était plafonné à 11 dirhams et celui du diesel à 11,66 dirhams jusqu’au 16 janvier 2024. Ces chiffres se basent sur une moyenne internationale, où le coût d’une tonne du diesel est d’environ 786 dollars, et celui du gasoil à 735 dollars la tonne, en prenant en compte les frais et les marges bénéficiaires des distributeurs », explique le secrétaire général de l’union nationale des industries pétrolières.

El Yamani ajoute en référence aux prix pratiqués actuellement qu’ils « dépassent aujourd’hui 13,30 dirhams pour le gasoil et 14,50 dirhams pour le diesel. Cette envolée des marges distributrices, triplée, s’accompagne d’une recrudescence des transactions sur le marché noir, avec des points de vente informels offrant des rabais attractifs ».

L’acteur du secteur pétrolier s’est ainsi demandé: « où est l’efficacité des organismes régulateurs qui semblent tolérer ces pratiques illégales, mettant en danger la sécurité et la qualité du carburant ? ».

Et d’ajouter que « cela soulève des interrogations sur l’efficacité des organismes de régulation qui semblent fermer les yeux sur ces pratiques illégales, mettant ainsi en péril la sécurité publique des citoyens ».

Selon lui, « face à l’inefficacité du Conseil de la concurrence à sanctionner les contrevenants », il faudrait permettre aux stations de distribution alternatives de s’approvisionner directement auprès des fournisseurs proposant des tarifs justes. « Cela contribuerait à stabiliser les prix et à réduire la dépendance aux acteurs illégaux », a-t-il estimé.

El Yamani déclare en outre: « Nous questionnons également le soutien gouvernemental envers les professionnels : pourquoi ces derniers paient-ils le prix fort alors que certains bénéficient de remises conséquentes sur leurs achats ? Cette disparité engendre une distorsion de la concurrence ».

Face à ce contexte préoccupant, El Yamani préconise la suspension temporaire de la libéralisation des prix des carburants jusqu’à l’établissement de conditions de concurrence équitables, la réactivation des activités de la Société Marocaine de Raffinage (Samir) afin de préserver le patrimoine national, la réévaluation de la fiscalité des carburants pour l’aligner sur les standards internationaux, la modernisation du cadre réglementaire du secteur pétrolier et l’instauration d’une agence nationale de l’énergie.

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