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Tebboune, des échecs en rafales!

De quoi le président algérien Abdelmajid Tebboune est-il le nom aujourd’hui ? Des échecs diplomatiques en rafales, un isolement international de plus en plus marqué, un pays qui se rapproche plus du statut fort peu envié de « rogue state » comme le sont à des degrés différents, la Corée du Nord ou l’Iran. L’Algérie de Tebboune suscite plus l’aversion que le désir, la méfiance que le respect.

Et pour cause! Depuis que cette Algérie dite « nouvelle », post Bouteflika, avait pris la décision de rompre toutes les amarres avec son voisin marocain, une sorte de malédiction politique semble avoir frappé tous ses choix politiques. Chaque domaine touché, en interne comme à l’international, par le président Tebboune, est envahi par une sorte de poisse paralysante, couronné par un spectaculaire échec.

Quelques points forts éclairent cet acharnement à échouer. Dans la mémoire diplomatique de la région, Tebboune avait inauguré cette série de couacs par la tenue du sommet arabe d’Alger qui fut vite oublié pour cause de participation arabe d’un niveau très bas et dont aujourd’hui personne n’a retenu le moindre souvenir sauf la harangue humoristique lancée par le président Tebboune à l’assistance: « Ce soir le dîner est au Sheraton ».

Puis est venue l’énorme campagne menée par le régime algérien pour expliquer à son opinion l’inévitable adhésion du pays au groupement politico-économique BRICS, présentée comme une grande victoire diplomatique algérienne à venir. Des moyens gigantesques furent mobilisés pour atteindre cet objectif. Le président Tebboune avait focalisé ses deux déplacements diplomatiques en Russie et en Chine pour tenter de négocier le soutien de ces deux pays à la demande d’adhésion algérienne. Le résultat est connu. Un spectaculaire désaveu. Le régime algérien ne dispose ni de l’autorité, ni du tissu économique ni de gouvernance pour prétendre rejoindre ce groupement.

L’autre cliché politique qui souligne cette solitude algérienne, fut incarné par la visite de Tebboune à New York pour participer aux travaux de la 78è session de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

Son discours politique misérable, truffé de fake news, prononcé devant une salle vide, avait donné de l’Algérie d’aujourd’hui une image détestable. Cette impression fut lourdement accentuée devant les multiples refus du président américain Joe Biden de rencontrer, même pour une photo, le président Tebboune.

Pire, le locataire de la Maison Blanche a volontairement exclu Tebboune de la réception qu’il a donnée en l’honneur des présidents des délégations qui ont participé à cette assemblée générale. La réception a eu lieu au mythique lieu de culture new-yorkais, le MET (The Metropolitan Museum of art). À New York Tebboune a goûté au statut de chef d’Etat pestiféré, indésirable parce que porteur d’ondes négatives et de projets destructeurs.

Le dernier échec flagrant est le retrait de dernière minute de la candidature algérienne à l’organisation des deux coupes d’Afrique des Nations 2025 et 2027. Après avoir fait des tonnes sur sa volonté d’organiser cette prestigieuse compétition de football africain, le régime kaki jette l’éponge, provoquant effroi et amertume au sein de l’opinion publique algérienne.

La déception algérienne est d’autant plus aiguë et douloureuse que l’édition de la coupe d’Afrique des nations de 2025 fut attribuée au Maroc. Les décideurs au niveau du ComEx ont estimé qu’il dispose de meilleures infrastructures et d’une meilleure crédibilité et capacité pour organiser un tel événement sportif.

Aujourd’hui l’ère Tebboune incarne non seulement des échecs diplomatiques à répétion, mais aussi des crises et des tensions avec de nombreux pays. En plus de la fermeture hermétique avec le Maroc, le régime algérien entretient une crise nourrie avec l’Espagne, une tension froide avec la France au point que le deux pays sont dans l’incapacité d’organiser une visite du président Tebboune à Paris, et sans aucun doute travaillé par un tropisme iranien, le régime algérien est au bord de la rupture avec d’importants pays du golfe comme l’Arabie Saoudite ou les Émirats arabes unis.

Et c’est avec ce bilan diplomatique catastrophique et cette image affreuse, doublé d’un échec économique en interne qui oblige les citoyens d’un pays aussi riche que l’Algérie à subir la rareté des produits de première nécessité, que le président Tebboune aspire à un second mandat dont les élections sont prévues l’année prochaine. Il est clair aujourd’hui que pour les Algériens, le choix de Tebboune pour un second mandat, malgré ces échecs en rafales, relève plus d’une attitude masochiste que d’un choix rationnel.

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