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une saison agricole rentable ?

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Bien que tardives, les précipitations récentes viennent arroser les sols craquelés et souffler l’espoir dans le cœur des agriculteurs marocains. Les prémices d’une saison agricole 2024 « rentable » se dessinent. D’après le portail spécialisé FreshPlaza, la récolte de pommes de terre dans la région de Loukkos, nichée au nord-ouest du Royaume, s’annonce comme une réussite malgré les conditions météorologiques ardues dues à la sécheresse qui sévit dans le pays.

Cité par la même source, Oussama Didouch, cultivateur polyvalent de fruits et légumes, rassure qu’après « un mois et 22 jours depuis la mise en terre, nos plants de pommes de terre sont maintenant en pleine formation de tubercules. Dans notre région, spécialement à Laaouamera, nous avons encore des réserves d’eau souterraine adéquates. Heureusement, les températures n’ont pas été aussi rigoureuses que les années précédentes, préservant nos cultures des dommages causés par le gel ».

Dans ce sens, poursuit-il : « Cependant, nous avons enregistré une humidité relative élevée, ce qui a ralenti la photosynthèse en début d’année. Mais nous avons su nous adapter et surmonter ces défis ».

Conscient des répercussions dévastatrices du dérèglement climatique Didouh « opte pour des pratiques de culture novatrices, il a décidé d’adopter le paillage et de n’utiliser que des produits phytosanitaires approuvés, même si cela entraîne un coût de production plus élevé ». Contrairement à la plupart des producteurs qui privilégient des récoltes trois fois par an, « nous avons choisi un rythme différent. Nous faisons pousser des patates douces après la récolte des pommes de terre en mai, suivies des courgettes, ce qui nous amène à ne récolter les pommes de terre qu’une fois par an », ajoute-t-il.

Concernant les variétés cultivées, Didouch précise que « Diamant, Memphis, Nicola et Spunta sont les plus appréciées dans la région, surtout sur le marché local. Nous avons sélectionné la variété Memphis en tenant compte des préférences du marché en termes de couleur, de texture et, bien sûr, de rendement. Après les résultats prometteurs de la saison précédente, nous avons étendu notre superficie de culture de 1,5 à 2,5 hectares cette année, avec l’objectif ambitieux d’atteindre une production encore plus importante».

A l’approche du mois sacré, le marché local vit sous le rythme d’une dichotomie habituelle : une demande accrue et une inflation galopante des prix des fruits et légumes, pour ne pas répéter le même scénario cette année, le Royaume a pris des mesures drastiques. Il a interdit l’exportation de pommes de terre et d’autres légumes vers l’Afrique de l’Ouest tout en introduisant des subventions pour soutenir la production nationale.

Selon les données de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Maroc a produit 1,7 million de tonnes de pommes de terre en 2022, en a exporté 53.000 tonnes et en a importé 54.000 tonnes.

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