HIBAPRESS-RABAT
Les participants à une conférence organisée, avant-hier mardi à Berrechid, ont appelé à une réflexion approfondie pour une intégration “responsable et équilibré” de l’Intelligence artificielle (IA) dans le domaine de l’enseignement.
Lors de cette conférence, organisée par l’Ecole Supérieure de l’Education et de la Formation de Berrechid (ESEFB) relevant de l’Université Hassan 1er, sous le thème “Intelligence artificielle dans l’enseignement supérieur”, les intervenants ont affirmé que l’apprentissage passe par l’appropriation des contenus pour leur réutilisation, ce qui érige l’IA comme un outil accélérateur des apprentissages.
Dans ce cadre, le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Mohammed Khalfaoui, a appelé, lors de son intervention, à “intégrer l’IA dans les domaines de l’éducation et de l’enseignement supérieur de manière réfléchie pour favoriser un apprentissage inclusif, personnalisé et développé des compétences nécessaires à l’ère numérique”.
M. Khalfaoui a noté que l’IA a le potentiel de révolutionner le domaine de l’enseignement en le rendant plus efficace, personnalisé et accessible. Et d’ajouter que “l’utilisation de l’IA dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique révèle des gisements d’opportunités et un levier de croissance”.
Par ailleurs, il a mis l’accent sur quatre grands défis qui se posent en la matière, à savoir les volets se rapportant à l’éthique, notamment la protection des données personnelles, à la formation du corps pédagogique, à l’équité en veillant à ne pas créer des disparités et aux infrastructures, étant donné que l’IA nécessite des investissements importants.
Dans le même ordre d’idées, le Directeur de l’ESEF de Berrechid, Rachid Arraichi a souligné la nécessité de “veiller à ce que l’artificialité de cette intelligence ne touche l’humanité des êtres qui l’utilisent”, relevant que le domaine de l’enseignement est bien placé pour jouer ce rôle et veiller à une généralisation adéquate de l’utilisation de l’IA.
Dans une déclaration à la MAP, M. Arraichi a affirmé que cette conférence a permis d’apporter, à travers la discussion et les échanges, une définition académique et complète de l’IA, un concept que tout le monde utilise aujourd’hui par effet de mode.
Intervenant à cette occasion, le directeur de l’Académie régionale de l’éducation et de la formation (AREF) de Casablanca-Settat, Abdelmoumen Taleb, a, quant à lui, affirmé que “l’IA transcende aujourd’hui les frontières traditionnelles de l’enseignement, ouvrant des horizons novateurs qui promettent d’améliorer l’accès à l’éducation, d’enrichir les expériences d’apprentissage et de préparer les étudiants aux défis de demain”.
M. Taleb a fait savoir que “le ministère de l’Education nationale, conscient des enjeux cruciaux que représente l’IA, a entrepris des initiatives pionnières au sein des établissements scolaires primaires, en introduisant des ateliers algorithmiques au cœur des programmes éducatifs”.
Le directeur de l’AREF de Casablanca-Settat s’est arrêté également sur l’intégration de l’IA dans la formation des enseignants, en particulier dans le cadre du programme MOS (Microsoft Office Specialist), indiquant que “chaque année, plus de 7000 enseignants bénéficient de ces formations, ce qui les prépare à intégrer efficacement les outils IA dans leurs cours”.
Cet rencontre a été marquée par l’inauguration du club de l’intelligence artificielle à l’ESEF de Berrechid, une démarche marquant l’engagement de cet établissement à intégrer les avancées technologiques au cœur de ses programmes de formation.
