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10 EME ÉDITION DU FESTIVAL ÉQUESTRE INTERNATIONAL DE MATA : PATRIMOINE ANCESTRAL ET LEVIER DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

HIBAPRESS-RABAT

Dans le Nord du pays et tout particulièrement chez les Chorfas des tribus de Bni Arouss et notamment au village d’Aznid, on a toujours su préserver ce qui serait être une tradition millénaire qui s’est enracinée de père en fils jusqu’à nos jours

Il est aujourd’hui très évident qu’on retrouve de nouveau cet éternel patrimoine qui ravive chez les Jbalas en particuliers et chez tous les Marocains cet aspect de se rappeler de ses vraies racines à travers des siècles et c’est dans cette perspective que le festival MATA a su survivre et vivre tous ses moments de gloire à travers le temps et c’est pour cette raison qu’on essaye à ne point l’oublier malgré un bref arrêt du essentiellement au Covid-19

Aujourd’hui, on a pu reprendre ce festival à sa dixième édition et c’est parti pour de bon puisque la 10ème édition du Festival équestre international de Mata s’est ouverte, vendredi dernier à Madchar Zniyed (Province de Larache), sous le thème : “Mata: Un patrimoine ancestral et un levier de développement durable”, avec la participation de plus de 167 cavaliers des tribus Jbalas de la région.

Placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce festival, initié par l’Association Alamia Laâroussia pour l’action sociale et culturelle, en partenariat avec le Festival International de la Diversité Culturelle de l’UNESCO, vise à sauvegarder un patrimoine équestre ancestral de la région du Nord, contribuer au développement économique et touristique, et à promouvoir les produits du terroir et de l’artisanat de la région.

La cérémonie d’ouverture de cette manifestation culturelle, qui s’est déroulée en présence notamment du Wali de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima Mohamed Mhidia, du Secrétaire général de la Province de Larache, du ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, du Consul général d’Espagne à Tanger, de représentants du Conseil Régional, du Directeur général de l’Agence pour la Promotion et le Développement du Nord (APDN) Mounir El Bouyoussfi, et de nombre d’acteurs culturels de la Région, a été marquée par la présentation des équipes équestres qui participent à la compétition du jeu populaire Mata et des shows folkloriques.

Dans une déclaration à la presse, le président du festival, Nabil Baraka, a souligné que cette rencontre culturelle revient sous une nouvelle forme, après une suspension de deux ans due à la pandémie de la Covid-19, notant que la nouveauté de cette édition consiste à faire du Festival équestre international de Mata un espace de communication culturelle, sociale et économique transcontinentale.

M. Baraka a affirmé que les fervents d’équitation et les amateurs de la nature et du patrimoine authentique de la région seront gratifiés par des shows artistiques et sportifs, visant à mettre en avant le patrimoine culturel ancestral, à travers la compétition Mata, soulignant que le festival ambitionne de faire revivre et de préserver le patrimoine civilisationnel marocain traditionnel et de consacrer les valeurs nationales de solidarité sociale et de coopération.

Ce Festival, a-t-il poursuivi, ambitionne également de contribuer à la promotion de la dynamique touristique, culturelle et sociale de la région et de soutenir le développement local, rappelant que les éditions précédentes ont connu une grande affluence des amateurs de l’équitation et de ce jeu populaire venus des quatre coins du monde.

Le premier jour du festival a été marqué par l’ouverture de l’exposition de produits de terroir et d’artisanat, avec la participation de coopératives représentant les différentes régions du Maroc, ainsi que des coopératives mauritaniennes, a fait savoir M. Baraka, relevant qu’un accueil spécial a été réservé aux invités d’honneur permanents du Festival en provenance des provinces du Sud du Sahara marocain.

“Le festival Mata constitue une locomotive de développement du tourisme écologique et l’occasion de promouvoir le rayonnement international de la région, grâce à la participation d’invités venant des quatre coins du monde”, a-t-il dit, faisant savoir que cette édition propose des activités festives, en vue d’attirer un public passionné des traditions authentiques et du patrimoine culturel et artistique de la région.

Pour sa part, le directeur de cette édition, Omar Hajji, a souligné que cette manifestation de trois jours est marquée par l’organisation d’une exposition des produits locaux et d’artisanat et le lancement officiel de la compétition équestre entre les cavaliers et les équipes équestres participants, faisant savoir que cette compétition se déroulera tout au long du Festival, vu que ce sport constitue un patrimoine culturel commun à l’ensemble de l’humanité.

Les galeries du festival accueilleront le 1er octobre une soirée artistique présentée par des célébrités de la musique populaire ancestrale, ainsi que d’autres activités qui consolideront ce forum du patrimoine, a relevé M. Hajji, précisant que le festival baissera le rideau en révélant le gagnant de la poupée Mata, un moment glorieux de cet événement ancestral diversifié, avec toutes ses activités culturelles et sociales.

De son côté, le président de l’association Conseil des migrants subsahariens au Maroc (CMSM), Serge Aimé Guemou, s’est dit heureux de participer à ce festival, l’occasion de célébrer les liens étroits et profonds entre le Maroc et les pays d’Afrique subsaharienne, appelant à généraliser ce genre d’initiatives aussi bien au Maroc que dans d’autres pays africains, afin de promouvoir l’échange d’expériences dans le domaine culturel, notamment en matière de préservation du patrimoine.

Des milliers de visiteurs et d’invités, venus du Maroc et de l’étranger, affluent vers ce forum pour célébrer ce legs populaire, autour duquel de nombreux récits historiques sont tissés et relatés par les femmes dans leurs chants, avec une réverbération des cavaliers sur leur parcours de course à cheval.

Ce Festival comprend également d’autres espaces pour les enfants et l’environnement, ainsi qu’une exposition de produits locaux et artisanaux, l’occasion de mettre en avant les atouts de la région de Jbala et ses potentiels de développement.

Ce rendez-vous annuel célèbre une culture ancestrale par laquelle s’expriment le sens de l’honneur réhabilité, la foi enracinée, et le patriotisme comme école soufie, spirituelle et valeur universelle.

Tout autour du Jbel Allam, les paysans accueillaient le printemps en pratiquant ce jeu particulièrement original qui fait appel au courage, à l’adresse, à la souplesse, à la délicatesse, à l’intelligence et à la finesse de ceux qui s’y adonnent. C’est un jeu où cheval et cavalier, en parfaite symbiose, célèbrent une complicité légendaire et surtout la culture ancestrale de cette région extraordinaire.

Aujourd’hui encore, et pratiquement tous les ans, la tradition est jalousement préservée par les tribus de Bni Arous et les règles du jeu scrupuleusement respectées: après le criblage des champs de blé, au village d’Aznid d’abord, puis dans d’autres villages par la suite, jeunes filles et femmes de la tribu à qui on confie cette opération l’accompagnent de leurs chants et de leurs youyous, au son des ghaitas et des tambours spécifiques à la région.

Selon la tradition orale, le vainqueur du jeu “MATA” est celui qui, usant de son adresse et de sa hardiesse, saura arracher la poupée aux autres cavaliers et l’emporter au loin.

 


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