HIBAPRESS-RABAT
Une décision prise par les douanes mauritaniennes a provoqué une perturbation importante de l’approvisionnement en légumes et fruits du marché mauritanien, ce qui a fait rétrécir l’offre face à la demande et par conséquent une hausse significative des prix, notamment sur les marchés de la capitale, Nouakchott.
Les autorités mauritaniennes ont eu recours au doublement des droits de douane sur les importations en provenance du Maroc, en décidant d’augmenter jusqu’à 150 pour cent le coût du transit des exportations marocaines, une mesure qui sera en vigueur jusqu’en avril prochain, dans le but d’encourager la production mauritanienne.
Les douanes mauritaniennes ont augmenté les frais d’entrée pour les petits envois d’environ 1 000 dollars à 2 230 dollars, tandis que pour les gros envois, ils sont passés de 3 200 dollars à 5 000 dollars.
La frontière mauritanienne recevait quotidiennement plus de 900 tonnes de légumes et d’agrumes, emballés dans des camions de différentes tailles, en provenance du Maroc et destinés au marché mauritanien et à de nombreux pays africains, étant donné que la Mauritanie est un pays de transit des marchandises marocaines par voie terrestre vers le reste du continent.
Cette décision a provoqué une diminution de moitié environ des quantités traversant la frontière mauritanienne, causant des pertes aux exportateurs s’élevant à 180 000 dollars par jour, ainsi qu’une flambée des prix de la plupart des fruits et légumes, dont certains ont disparu du marché mauritanien.
Certaines sources ont lié la décision des douanes mauritaniennes à la décision précédemment prise par le Maroc d’arrêter temporairement les exportations d’oignons et de pommes de terre vers les marchés africains après la crise des prix élevés survenue il y a quelques mois au Maroc, où les autorités ont décidé d’arrêter les exportations pour répondre aux exigences du marché intérieur, ce qui a contribué à une baisse significative de leurs prix au fil du temps, mais a provoqué une grave pénurie d’approvisionnement sur les marchés africains qui importaient leurs besoins du Maroc.
