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Malgré l’inflation, les Marocains continuent de dépenser

Une enquête menée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) révèle des écarts de dépenses durant le mois de Ramadan par rapport aux autres mois de l’année. Durant ce mois sacré, les Marocains, toutes catégories sociales confondues, augmentent leur consommation malgré la hausse des prix, avec une dépense moyenne par ménage en augmentation de 18 %.

Parallèlement à l’ambiance de spiritualité, de jeûne et de dévotion qui caractérise ce mois, un autre changement de comportement se manifeste dans le quotidien des Marocains, impactant ainsi les budgets des familles.

L’étude du HCP met en évidence un changement qualitatif dans les habitudes alimentaires : les produits riches en protéines et en vitamines tels que les viandes, les poissons, les légumes et les fruits frais, ainsi que les œufs et les produits laitiers, restent privilégiés, contrairement aux produits riches en calories comme les céréales, les sucres et les produits sucrés, dont la consommation décline. Cette transition est notamment marquée par des variations significatives dans les quantités consommées de différents produits alimentaires.

Le temps d’un mois, les dépenses par ménage connaissent une hausse, avec une moyenne de 18,2 % par rapport aux autres mois de l’année, dont une augmentation de 15,4 % en milieu urbain contre seulement 4,8 % en milieu rural.

Selon l’étude, 92 % de cette croissance provient des ménages urbains. Ainsi, une augmentation de la consommation est observée pendant ce mois chez toutes les catégories sociales, avec une hausse de 8,4 % pour les moins aisés.

De même, le budget de 17 % alloué à l’alimentation reste le plus élevé pendant le Ramadan par rapport aux autres mois de l’année, avec une augmentation de 19 % en milieu urbain, de 4,5 % en milieu rural, de 3,3 % pour les ménages les moins aisés, de 11,9 % pour les intermédiaires, tandis que les plus aisés ont augmenté leur consommation de 12,5 %.

Les dépenses non-alimentaires ont également augmenté de 18,5 %, principalement en milieu urbain, avec une hausse de 13,4 %, contre 5,1 % en milieu rural.

Certes, le Maroc, confronté à la sécheresse et à une rigidité sur le marché du travail, semble être pris dans une spirale inflationniste. Cependant, le pays bénéficie d’un avantage unique lié à la composition de son panier de consommation. En effet, 22 % des produits consommés par les ménages marocains sont soumis à des prix fixés, subventionnés ou réglementés. Ce filet de sécurité aurait, selon certains observateurs, contribué à atténuer l’impact de l’inflation. Ainsi, malgré cette situation, les Marocains continuent de dépenser.

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