Plus qu’une simple évasion estivale
Pedro Sanchez, le président du gouvernement espagnol, vient de rentrer chez lui d’un séjour au Maroc, qualifié de spécial par Europa Press. Non seulement ses vacances ont été marquées par des moments de détente à Marrakech et Tanger, mais aussi par une pause à Lanzarote, aux Canaries, dans la luxueuse résidence d’État, La Marita.
Cette dernière, jadis un cadeau royal de Feu le Roi Hussein de Jordanie au Roi Juan Carlos, est aujourd’hui un trésor du patrimoine national espagnol.
Mais au-delà du simple repos estival, ce séjour soulève une série de questions politiques. Pourquoi Pedro Sanchez, en pleine négociation pour former un gouvernement de coalition suite aux récents scrutins, a-t-il choisi le Maroc pour se ressourcer?
Ce n’est certes pas la première fois qu’un président espagnol se laisse séduire par les charmes du Maroc. Par le passé, des figures emblématiques telles que José Luis Rodríguez Zapatero et Felipe González, eux aussi membres du parti socialiste, avaient opté pour le royaume comme destination vacancière. On se souvient du réveillon de Zapatero à Tanger, accompagné de son ministre des Affaires étrangères, un événement largement couvert par les médias espagnols, dont El Español.
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Néanmoins, la visite de Sanchez, venant après une période marquée par une intensification des relations diplomatiques entre l’Espagne et le Maroc, semble revêtir une dimension particulière. En février dernier, Rabat avait été le théâtre d’une rencontre de haut niveau entre Pedro Sánchez et le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Cette réunion avait vu la concrétisation d’accords bilatéraux majeurs dans divers domaines, symbolisant le raffermissement des liens entre les deux pays. L’Espagne avait alors reconnu l’initiative marocaine pour le Sahara comme étant la solution la plus crédible pour le conflit sahraoui, renforçant ainsi la relation bilatérale.
L’hospitalité marocaine n’a pas déçu lors de ce séjour privé de Sanchez. Dès son arrivée à Marrakech, il a été accueilli à l’hôtel Mirage avant d’explorer la ville historique de Tanger, riche en patrimoine. Un séjour qui a été bien entendu bien couvert par les médias nationaux et internationaux.
La visite de Sanchez au Maroc transcende donc le simple cadre de vacances estivales. Elle symbolise à la fois l’intensification des relations diplomatiques entre l’Espagne et le Maroc et la nécessité pour un leader politique de prendre du recul, même dans les moments les plus tumultueux.
