EconomieMaroc Diplomatique

Un secteur pourvoyeur de 700.000 emplois et générateur de 24 milliards de DH de C.A

Réussir la transition vers une économie bleue durable et inclusive, un objectif majeur placé au centre des priorités du nouveau modèle de développement. Sa concrétisation permettra au Maroc d’accélérer sa croissance économique. Mais aussi et surtout de s’ériger en hub maritime incontournable. Le secteur des pêches et de l’aquaculture génère, à lui seul, près de 700.000 emplois et contribue aux échanges extérieurs avec une part d’environ 45% des exportations agroalimentaires.

Bordé par la mer Méditerranée et l’océan Atlantique, le Maroc possède le plus long littoral du continent africain avec 3500 Km et dispose d’un emplacement géographique stratégique. Comme il regorge de ressources et richesses naturelles et halieutiques…Autant d’atouts susceptibles de lui permettre de développer une  économie bleue pérenne. Une économie qui constitue désormais un pilier incontournable du nouveau modèle de développement (NMD) à même d’ériger le royaume en un véritable hub maritime. 

D’ailleurs, le diagnostic établi dans le NMD a mis l’accent sur la capacité du Maroc à développer des «clusters côtiers» à même d’attirer les investissements et créer des emplois, tout en assurant un développement durable. En effet, le royaume regorge de richesses naturelles et halieutiques qui disposent d’un potentiel énorme et contribuent fortement à son essor économique.

700.000 emplois créés 

Le secteur des pêches et de l’aquaculture au Maroc génère, à lui seul, une production globale estimée à près de 1,4 million de tonnes. C’est d’ailleurs ce qui ressort des indicateurs du secteur présentés, le 9 mars à Tétouan, par Ahmed Reda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui souligne que le secteur assure près de 700.000 emplois et contribue aux échanges extérieurs avec une part d’environ 45% des exportations agroalimentaires.  Il a par ailleurs indiqué que l’industrie de valorisation des produits de la mer compte près de 460 unités à terre et réalise un chiffre d’affaires d’environ 24 milliards de dirhams.  

Certes, l’apport des secteurs de l’économie bleue reste considérable et donne un nouvel élan à la croissance économique du royaume. En effet, les zones côtières représentent déjà plus de la moitié du PIB du pays. Néanmoins, un plus grand potentiel demeure inexploité dans les filières bleues établies et naissantes, comme l’aquaculture, l’algoculture et les énergies marines renouvelables.

Ainsi, pour promouvoir le secteur de l’économie bleue, il faudrait absolument résoudre certains problèmes parmi lesquels figurent les déséquilibres constatés au niveau de la pêche maritime, la surexploitation des ressources halieutiques pouvant entraîner l’acidification des mers et des océans, la pollution causée par les rejets de pétrole et d’eaux usées, et le risque d’extinction de certaines espèces de poissons en raison notamment de la pêche illégale. 

Dans ce sens, la promotion du secteur serait conditionnée, selon le CESE, par la mise en œuvre de la planification spatiale marine au niveau territorial mais aussi par le renforcement de la dynamique du développement de nouveaux secteurs de l’économie bleue.

Le conseil met par ailleurs l’accent sur l’importance de l’investissement dans la recherche et l’innovation liées aux différents secteurs de l’économie bleue. 

Accord de don de plus de 5 millions de dollars 

Conscient de l’importance des secteurs de l’économie bleue et des multiples potentialités de croissance qu’ils offrent, le Maroc s’est engagé, depuis bien longtemps, en faveur de l’émergence d’une économie bleue durable et inclusive.  

Dans ce sens, le royaume compte adopter une stratégie nationale qui prend compte des vocations régionales et vise à valoriser les secteurs traditionnels tels que la pêche, le tourisme et les activités portuaires. Mais aussi  à promouvoir de nouveaux secteurs à fort potentiel de croissance comme l’aquaculture, l’écotourisme, les biotechnologies marines…

Toujours dans la même perspective, celle d’accélérer le développement de l’économie bleue au Maroc, le ministère de l’Economie et des Finances a signé, le 21 février, avec la Banque mondiale, un accord de don d’une valeur de 5 millions de dollars, soit 50 millions de dirhams. Cette assistance technique s’inscrit dans le cadre du programme national de l’économie bleue. Un programme qui s’étale sur une période de cinq ans (2022-2026) et vise à libérer le potentiel économique de ce nouveau moteur de croissance, à travers notamment une valorisation durable des ressources des zones marines et côtières et une meilleure coordination institutionnelle au sein des secteurs concernés.

Dans ce sens, toutes les parties prenantes étatiques et non étatiques sont appelées à converger leurs efforts pour accélérer une transition réussie vers l’économie bleue et ainsi répondre aux besoins pressants, tout en respectant les principes de bonne gouvernance et de gestion durable des ressources et des écosystèmes.

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