Un excédent de 6,27 mmdh dégagé à fin mars – Aujourd’hui le Maroc
Les recettes ordinaires brutes ressortent à 84,9 milliards de dirhams à fin mars.
Trésor : La situation provisoire des charges et ressources du Trésor laisse apparaître à fin mars une hausse de 11 % des recettes ordinaires brutes et une progression de 3,1 % des dépenses ordinaires émises.
Le Trésor ressort excédentaire au titre du troisième mois de l’année. A fin mars 2023, la Trésorerie générale du Royaume réalise un excédent de l’ordre de 6,27 milliards DH contre un déficit de 1,92 milliard DH relevé à la même période de l’année précédente. Ce surplus tient compte d’un solde positif de 23,9 milliards DH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor et les services de l’État gérés de manière autonome. C’est ce que l’on peut déduire du dernier bulletin mensuel des finances publiques de la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Globalement, la situation provisoire des charges et ressources du Trésor laisse apparaître à fin mars une hausse de 11 % des recettes ordinaires brutes. Ces dernières ressortent à 84,9 milliards DH contre 76,5 milliards DH.
Cette hausse s’explique, selon la TGR, par l’augmentation de 2,6 % des impôts directs, de 14,2 % des droits de douane, de 5,9 % des impôts indirects, de 10,4 % des droits d’enregistrement et de timbre et 154,4 % des recettes non fiscales. En effet, les recettes non fiscales se sont pour leur part consolidées de 4,8 milliards DH grimpant ainsi à 7,88 milliards de dirhams contre 3,09 milliards DH une année auparavant. Cette évolution résulte de l’augmentation des versements des comptes spéciaux du Trésor au budget général à 4,98 milliards de dirhams contre 877 millions DH, des recettes de monopoles à 1,42 milliard DH contre 1,01 milliard DH et des fonds de concours de 513 millions DH contre 225 millions DH au moment où les recettes en atténuation des dépenses de la dette ont reculé à 78 millions DH contre 274 millions DH auparavant. En parallèle, les recettes fiscales brutes se sont élevées au titre du troisième mois de l’année autour de 77 milliards DH contre 73,4 milliards DH une année plus tôt.
Une évolution portée par la hausse de 8,2 % des recettes douanières et de 3,7 % de la fiscalité domestique. S’agissant des dépenses ordinaires, elles ont affiché une progression modérée à fin mars. On note dans ce sens une hausse de 3,1 % en glissement annuel. «A fin mars 2023, les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d’engagement, se sont élevés à 193,6 milliards de dirhams, représentant un taux global d’engagement de 27 % contre 32 % à fin mars 2022 et un taux d’émission sur engagements de 69% contre 71% un an auparavant», explique la TGR dans sa publication. A fin mars, les dépenses émises au titre du budget général se sont établies autour de 106,8 milliards DH, en baisse de 0,9% comparé à leur niveau une année plus tôt.
Cette évolution intervient en raison du recul de 27,8% des charges de la dette budgétisée, conjuguée à la hausse de 2,4% dépenses de fonctionnement et de 6,9% des dépenses d’investissement. S’agissant des dépenses de fonctionnement, elles ressortent à 72,3 milliards DH dont 38,2 milliards DH ont concerné les traitements et salaires. Ces derniers enregistrent une hausse de 4,1%. Les dépenses de matériel ont augmenté de 9,1 % au moment où celles des charges communes ont affiché un repli de 8,2 %.
Il est à souligner qu’à fin mars, le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires a été de 107,4 % contre 99,8 % un an auparavant. 45 % de ces recettes ont été consacrées aux dépenses de personnel, 31,1 % aux dépenses de matériel, 7,9 % aux charges en intérêts de la dette, 5,3 % aux émissions de la compensation et 3,8 % aux remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. Notons qu’une partie des dépenses émises au titre du budget général de l’État a été financée principalement par le recours à l’emprunt.
