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La croissance mondiale devrait rester sous les 3%, selon la directrice générale du FMI

A l’occasion de son discours lançant les réunions de printemps de l’institution, Kristalina Georgieva a affirmé, ce jeudi 6 avril à Washington : “Malgré la solidité des marchés du travail et des dépenses de consommation dans la majorité des économies avancées ainsi que la reprise liée à la réouverture de la Chine, nous anticipons une croissance inférieure à 3 % pour 2023.”

La précédente mise à jour du rapport sur l’économie mondiale du FMI, fin janvier, tablait déjà sur une croissance de 2,9 % en 2023, légèrement mieux que les premières estimations publiées en octobre dernier.

Si la croissance devrait être au rendez-vous pour les principaux pays émergents, en particulier pour l’Inde et la Chine, elle devrait être encore plus faible que ne l’espérait jusqu’ici le FMI pour les économies avancées. Quelque 90 % d’entre elles voient leurs prévisions revues à la baisse, même si la récession devrait être évitée dans la majorité des cas.

La tendance devrait durer : “Nous nous attendons à une croissance autour de 3 % durant les cinq prochaines années, notre plus faible perspective à moyen terme depuis 1990”, a ajouté Kristalina Georgieva.

Priorité à la lutte contre l’inflation

Dans ces conditions, la poursuite du resserrement monétaire afin de lutter contre une inflation qui reste “obstinément élevée” doit rester la priorité, a insisté la directrice générale, malgré les risques de déstabilisation du secteur financier. Des risques qu’elle juge cependant “limités” et que les banques centrales peuvent prévenir en “utilisant leurs politiques financières pour assurer la stabilité” du secteur.

Kristalina Georgieva s’est par ailleurs inquiétée de l’état des finances publiques dans la plupart des pays, alors que l’endettement public s’est envolé un peu partout dans le monde, sous l’effet de la pandémie de Covid-19 puis des conséquences de l’invasion russe de l’Ukraine.

Les défis à relever sont importants, notamment pour permettre la transition écologique des pays émergents, dont les besoins sont estimés à 1000 milliards de dollars par an sur les prochaines années. Cela nécessitera que “nos membres les plus riches aident à combler les manques” en matière de levée de fonds. Plus encore alors que les pays à faibles revenus font face à des difficultés d’accès au marché de la dette, du fait d’une hausse des coûts liée à l’augmentation des taux des principales banques centrales.

Ces nations sont souvent en difficulté financière : le montant total des fonds mis à disposition par le FMI a ainsi fortement augmenté, à 300 milliards de dollars, ces derniers mois.

Cela pourrait se poursuivre car “près de 15 % des pays à faible revenu sont déjà en difficulté vis-à-vis de leur dette et 45 % sont proches d’y plonger”, a insisté Georgieva.

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