«Ana Bidaoui», une saga documentaire en hommage à la ville blanche – Aujourd’hui le Maroc

Elle s’appuie sur des sources, des supports et des regards croisés

Série
La chaîne 2M diffusera à partir du 4 juin la nouvelle série documentaire «Ana Bidaoui–Les Mémoires de Casablanca». Celle-ci raconte l’histoire de Casablanca, de sa genèse à nos jours.

«Ana Bidaoui – Les Mémoires de Casablanca», tel est l’intitulé de la nouvelle série documentaire sur le patrimoine matériel et immatériel de la ville blanche, alias Dar El Beida. Cette série réalisée par Nourddine Lkhmari sera diffusée à partir du 4 juin, chaque dimanche à 22h sur la case «Des Histoires et des Hommes». Conçue et produite par la chaîne 2M, avec Ali n’Productions, cette expérience audiovisuelle propose aux téléspectateurs quatre épisodes de 52 minutes qui racontent, de manière immersive, l’histoire de Casablanca, de sa genèse à nos jours. Elle raconte, en effet, la ville, son histoire et ses habitants.

Suivant une chronologie historique, la série se découpe selon les grandes phases chronologiques qui ont marqué la ville. «Il était naturel que la chaîne d’Aïn Sebaâ rende hommage à cette ville où elle est implantée et où 2M a accompagné depuis trois décennies tant de mutations en marche… Cette série traduit la politique volontariste de 2M axée autour du partage et du rayonnement du patrimoine matériel et immatériel du Maroc. À travers cette saga documentaire unique et inédite, 2M réaffirme son rôle de chaîne citoyenne qui valorise l’histoire du Maroc et de ses habitants, dans leurs succès comme dans leurs difficultés. Et Casablanca, ville aux identités multiples et en perpétuel mouvement, est porteuse de ces contradictions», indique à ce sujet Salim Cheikh, directeur général de 2M.

Une histoire palpitante
«Ana Bidaoui», écrite par la scénariste Rita El Quessar, est avant tout une histoire palpitante que 2M a souhaité raconter : celle d’une ville hors normes que peu de personnes connaissent vraiment, celle de ses architectures, de ses bâtisseurs de toutes origines, de ses artistes qui l’ont vue ou qui l’ont rêvée, celle enfin de ses habitants, enfants ou vieillards qui continuent oralement à se raconter et à perpétuer ses légendes urbaines et ses anecdotes improbables. Le documentaire s’appuie sur de nombreuses sources, des supports et des regards croisés pour donner une vue d’ensemble de l’importance historique et patrimoniale mondiale d’une ville, petite cité côtière devenue capitale économique.

Connue dans le monde entier grâce à un film mythique dont aucune image ne fut tournée dans ses rues, elle est aussi le cœur battant des faits sociaux, économiques et politiques, nationaux et internationaux, des affrontements et des conflits qui ont construit la modernité marocaine. À travers une épopée qui part des premières traces préhistoriques jusqu’au Maroc moderne, le documentaire rend hommage à l’histoire d’une ville qui n’a jamais plié et qui a continué, avec détermination, sa fabuleuse ascension et son développement qui lui vaut aujourd’hui une place de choix parmi les grandes mégapoles.

«Ana Bidaoui» est une véritable saga documentaire dans laquelle les habitants ont le premier rôle : les «Bidaouis». Ces Casablancais de souche ou de fraîche date qui viennent de partout et ont tissé à travers les siècles une identité multiple et riche, africaine, maghrébine, berbère, arabe, européenne.

Par ailleurs, le documentaire fait intervenir un large panel d’experts, historiens, architectes, artistes, acteurs associatifs et de la société civile, etc. mais aussi des habitants de diverses origines dont l’histoire personnelle est liée à celle de leur ville. «Ana Bidaoui n’est pas un simple film documentaire informatif… l’objectif est d’humaniser la ville, de la faire palpiter et de la raconter avec émotion et véracité par un travail qui consiste à capter le réel et non à le mettre en scène», indiquent les initiateurs. Tout est minutieusement construit pour partager des émotions et des histoires, partager un peu de la vie et de l’âme de cette ville attachante et mystérieuse. La caméra, les décors, le montage, les cadres, la musique et le travail de reconstitution sonore comme dans les dramatiques radios, la mise en scène des archives tant en photo qu’en vidéo, le «casting» des personnages et, enfin, le travail de mise en scène, de mise en lumière de l’espace et de la ville en 2021, sont dignes d’une grande production cinématographique.