Des photographies du cinéma hollywoodien livrent leur secret – Aujourd’hui le Maroc
Une belle surprise que celle faite par la fondation pour la photographie à Tanger. Elle organisera du 9 juillet au 31 janvier 2024 la toute nouvelle exposition intitulée «Hollywood inattendu». Un événement qui a plusieurs particularités.
D’abord, cette exposition offre, d’après la fondation, «une perspective unique sur l’univers fascinant de Hollywood». Le tout en explorant «les coulisses et les histoires inédites des stars emblématiques». Elle est marquée par «des anecdotes captivantes et des images surprenantes qui dévoilent les secrets bien gardés de cette industrie cinématographique légendaire». Histoire de «plonger au cœur des récits méconnus qui ont façonné le cinéma et la culture populaire».
Des oeuvres de Robert Flynn Johnson
Cette exposition révèle les œuvres de l’artiste international Robert Flynn Johnson. Elle est organisée, d’après le photographe français Daniel Aron, après une rencontre avec celui-ci entre autres. «Nous aimons le cinéma et l’idée que la photographie puisse inviter le cinéma à la Fondation fait son chemin, Robert va nous proposer rapidement de puiser dans ses collections photographiques et nous décidons tous les trois de montrer un Hollywood où la sophistication des lumières, des vêtements et du maquillage trouvent un contrepoint dans des images « backstage» où la star redevient proche de nous », précise M. Aron à propos de cette exposition programmée en cette année 2023 après une rencontre en 2022. Mieux encore, il tient à évoquer le jumelage entre « les villes de Dakhla et d’Hollywood».
Teneur de l’exposition
D’après le photographe Robert Flynn Johnson, de «nombreuses photos «back stage» sont présentées dans cette exposition «d’Hollywood Inattendu»». A son sens, le sujet du cinéma dans l’histoire de la photographie a été, jusqu’à récemment, grandement négligé par les historiens de l’art et les musées. «Parmi les millions de photographies de studio produites dans le demi-siècle (1920-1970) beaucoup devraient être considérées à juste titre comme appartenant au «fine Art», elles représentent un mélange de promotion commerciale, d’esthétique et de culture populaire. En somme, elles sont le reflet de ces générations qui se sont assises dans les salles obscures où leurs rêves, leurs peurs, et leurs fantasmes étaient projetés sur l’écran argenté», explicite M. Flynn, également curateur émérite à la Fondation Achenbach pour les arts graphiques et au Musée des Beaux-Arts de San Francisco.
Dans son exposition à Tanger, il donne, entre autres, à voir le portrait de l’actrice suédoise Greta Garbo sur une prise du photographe britannique Ceci Beaton. Dans sa collection, il y a également une photographie de l’actrice allemande Marlène sur une prise par l’Américaine Milton Greene, ainsi que de l’Américaine Elizabeth Taylor sur une prise de Philippe Halsman. En outre, la collection comprend une photographie d’Elizabeth Taylor avec son cinquième (et sixième) mari, l’acteur Richard Burton, sur le tournage du film «The Sandpiper » d’après une prise du photographe du film studio à Hollywood. De plus, la collection compile l’actrice américaine Jane Mansfiled prise par un photographe de presse américain et l’actrice italienne Sophia Loren prise par un photographe de studio italien, ainsi que les Françaises Jeanne Moreau prise par l’Allemand Helmut Newton et Brigitte Bardot prise par un photographe de studio de cinéma français voire bien d’autres. Le tout en tirage argentique d’époque. Pour rappel, la Fondation pour la photographie à Tanger est le premier lieu privé à promouvoir cette discipline artistique dans le Royaume. Cette fondation, créée en 2018 par Françoise et Daniel Aron, organise des expositions temporaires et une autre permanente marquée, entre autres, par des œuvres de l’artiste de renom Asmaa Akhannouch.
