Ghita Mezzour met en exergue l’expérience du Maroc dans le numérique – Aujourd’hui le Maroc
Selon Mme Mezzour, 90% de la population a accès à Internet, soit 9 Marocains sur 10.
Le Maroc dispose d’un taux de pénétration internet de 96% et des infrastructures permettant aux populations dans les endroits reculés d’accéder à ce service. C’est en tout cas ce qu’a affirmé Ghita Mezzour lors d’une conférence sous le thème «L’avenir numérique pour tous se prépare maintenant» qui s’est tenue le 10 octobre lors des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale qui se déroulent à Marrakech du 9 au 15 octobre 2023.
L’accès au numérique est actuellement un des critères de développement. Sa disponibilité revêt une importance cruciale dans le quotidien des populations du monde. Pourtant, près de 3 milliards de personnes n’avaient toujours pas accès à Internet en 2022, 1,4 milliard ne sont pas bancarisées et 850 millions d’individus ne possèdent pas de pièce d’identité officielle, selon la Banque mondiale. De plus, la grande majorité de ces exclus vit dans les pays en développement. Afin d’accélérer la transition numérique et résoudre les problématiques qui y sont liées, il faut accroître les investissements, l’innovation et les partenariats, tant dans le secteur public que privé.
Améliorer la couverture haut débit, mettre en place les infrastructures publiques numériques et les compétences digitales permettront aux générations futures d’avoir les outils nécessaires pour participer pleinement à l’économie mondiale. Pour aborder ces thématiques, une conférence sous le thème «L’avenir numérique pour tous se prépare maintenant» s’est tenue le 10 octobre lors des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale qui se déroulent à Marrakech du 9 au 15 octobre 2023. Cet évènement a braqué les projecteurs sur les éléments essentiels au développement des économies numériques et la manière dont on peut amorcer des actions et des investissements qui garantiront un avenir connecté pour tous.
Axel van Trotsenburg, directeur général senior de la Banque mondiale, politiques de développement et partenariats, a mis l’accent sur l’accès au service numérique citant que dans les pays industrialisés, 9 personnes sur 10 en bénéficient alors que dans les pays à faible revenu, 2,7 milliards de personnes n’ont aucun accès à Internet, soit 35% de la population mondiale. «Si nous souhaitons que les pays ne soient laissés pour compte à cause de la fracture numérique, nous devons traiter la question de la numérisation et il faut parler des fondements du numérique. Il faut aussi faciliter la connectivité pour qu’elle soit abordable et rapide, ce qui nécessite la construction de toute une infrastructure numérique». S’exprimant à cette occasion, Ghita Mezzour, ministre déléguée auprès du chef de gouvernement chargée de la transition numérique et de la réforme de l’administration, a mis l’accent sur le numérique en tant que levier de développement économique et social. «Nous ne faisons pas le numérique pour le numérique. Le but étant de servir la société et l’être humain (…) au Maroc, nous avons 90% de la population qui a accès à Internet, soit 9 Marocains sur 10. Nous avons l’une des meilleures infrastructures télécoms en Afrique et le pays a mis en place un fonds spécial pour relier les endroits où il n’y a pas beaucoup de population, notamment les zones rurales. En 2018, plus de 10.000 localités qui n’avaient aucune couverture internet ou une faible couverture internet devaient être couvertes et grâce à ce fonds aujourd’hui 96% de ces zones sont couvertes», relève la ministre. Concernant le séisme, elle a indiqué que l’électricité était coupée mais en moins de 12 heures 95% de la connectivité est revenue à la normale «grâce aux efforts faits pour rétablir l’électricité», affirme-t-elle. Et d’ajouter : «Nous avons des infrastructures très résilientes et nous relions même les endroits les plus reculés du Maroc».
Participant à ce panel, Ursula Owusu-Ekuful, ministre de la communication et de la numérisation au Ghana, a partagé l’expérience de son pays dans le domaine du numérique. Elle souligne que «c’est essentiel de ne pas perdre de vue que 50% de la population du monde sont des femmes (…) Au Ghana nous essayons délibérément d’inclure les femmes» notant les différents programmes à ce propos.
