Art & CultureAujourd'hui le Maroc

Khadija Assad, une étoile s’est éteinte – Aujourd’hui le Maroc

La star emblématique de la télévision et du cinéma marocain, Khadija Assad, a tiré sa révérence mercredi soir à l’âge de 71 ans des suites d’une longue maladie. Depuis l’annonce de la triste nouvelle, les hommages se sont multipliés sur les réseaux sociaux.

 

Elle n’a pas pu survivre très longtemps après le départ de son âme sœur Aziz Saâdallah, Khadija Assad, l’icône du théâtre et de la comédie a rendu l’âme dans la nuit du mercredi des suites d’une longue maladie. Depuis l’annonce de la triste nouvelle, les acteurs culturels (chanteurs, comédiens, metteurs en scène…) ont témoigné, sur les réseaux sociaux, sur l’immensité du talent et de leur amour pour l’étoile disparue. Pour le comédien Hassan El Fad qui s’est montré particulièrement attristé : «Khadija détient un parcours artistique acharné, hors norme et plein de hautes valeurs artistiques et humaines. Je la connaissais sous le nom de Samia, généreuse et gentille». De son côté, la chanteuse Latifa Raâfat a attesté «Khadija Assad est une grande perte pour la scène artistique. Elle nous a réjoui par ses œuvres télévisées et théâtrales. Elle restera immortelle dans nos cœurs».

Pour le comédien Hassan El Fad «Khadija détient un parcours artistique acharné, hors norme et plein de hautes valeurs artistiques et humaines. Je la connaissais sous le nom de Samia, généreuse et gentille».

Pour sa part, Massoud Bouhssine, le président du Syndicat marocain des professionnels de l’art dramatique, a témoigné : «Khadija Assad a allié la grandeur de l’art à des mœurs honorables. Elle a marqué le paysage cinématographique et dramatique national par un grand dévouement et un sens de l’éthique et de camaraderie professionnelle». En effet, M. Bouhssine a mis en avant «l’activisme de cette pionnière pour sa profession au côté de son défunt époux Aziz Saâdallah, au sein de la génération fondatrice du Syndicat marocain des professionnels de l’art dramatique (Syndicat national des professionnels du théâtre) en 1993». L’acteur Said Bey a écrit quant à lui : Khadija Assad était connue par ses qualités humaines et son âme dansante. J’avais l’honneur de participer avec cette grande dame à la série «Lalla Fatima»». De son côté, l’auteur et metteur en scène de théâtre Saâdallah Abd Majeed a également rendu hommage à la défunte. Il a attesté : «Avec le départ de Khadija Assad, et avant elle, Aziz Saâdallah, la scène artistique a perdu une grande créativité théâtrale. C’est une grande artiste qui maîtrisait bien ses outils».
Bref, il n’est pas facile de parler d’un grand nom tel que Khadija Assad. Cette grande figure a laissé derrière elle une longue carrière qu’elle partagé avec son mari Aziz Saâdallah. Pour l’histoire, elle est née en 1952 dans la ville de Casablanca. Issue d’un milieu populaire, la défunte était douée pour les anecdotes et les imitations souvent entourée d’admirateurs. En 1971, elle s’inscrit au Conservatoire Municipal de Casablanca encouragée par ses parents. Ses débuts en tant qu’actrice professionnelle se situent en 1973 quand elle participa aux fameuses «veillées artistiques» transmises des studios Ain Chock. C’est le dramaturge Tayeb Saddiki qui lui confia son premier rôle au théâtre dans la pièce «Maqamat Badi3 Zaman Hamadani», après avoir rejoint sa troupe «Masrah Annass». Sur la scène encore, elle va être particulièrement remarquée dans la pièce «Al Ghoul» du dramaturge Akota Jawa, où elle tient le rôle principal. Après le théâtre, la télévision lui ouvre ses portes avec son mari Aziz Saâdallah. Le duo a investi le grand et le petit écran. Parmi ses œuvres marquantes, il y a lieu de citer la série «Howa O Hiya» ou «Lalla Fatima». La défunte s’est affichée dans plusieurs films dont «Le Facteur» du réalisateur Moumen Smihi, «Le Mariage des Autres » de Hassan Benjelloun, «Bidawa» d’Abdelkader Lagtaâ en plus du fameux «Le Toubib» d’Aziz El Jahidy et « Number One » de la réalisatrice Zakia Tahiri.

C’est le titre de la boite

Parcours de la défunte en bref
Chronologie
1970 – 1973 : Conservatoire d’art dramatique à Casablanca : Premier prix section professionnelle
1974 –1976 : Comédienne au sein de la troupe du Théâtre municipal de Casablanca
1976–1979 : Comédienne au sein de la troupe «Théâtre de Poche»
1980-1981 : Constitution d’une troupe professionnelle «Théâtre 80»
2004-2005 : Constitution de la compagnie Assadpro au Québec.
1998–2004 : Interprétation et participation à l’écriture de scénarios de plusieurs séries de la sitcom «Lalla Fatema»
1975 : Interprétation dans le film «Impossible objet» de John Franckheimer
1993 : Interprétation dans le court métrage «Le Match» de Charles Denis

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