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La feuille de route post-Malabo discutée à Casablanca – Aujourd’hui le Maroc

Coordination du programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique

Durabilité des systèmes alimentaires : Le Maroc félicite la Commission de l’Union africaine pour la bonne conduite de l’exercice des revues biennales ayant placé le Maroc au second rang des pays africains qui déploient un effort considérable pour l’atteinte des objectifs de Malabo.

Le coup d’envoi de la réunion de coordination du programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) a été donné mercredi à Casablanca. Il s’agit en effet de la deuxième rencontre du genre après celle tenue en mars dernier à Nairobi durant laquelle les consultations ont été entamées en vue de préparer la feuille de route post-Malabo. Ainsi, l’ensemble des partenaires qui soutiennent l’Union africaine et ses pays membres sont actuellement en conclave dans la métropole pour réfléchir sur l’accélération de la transformation des systèmes agricoles et alimentaires pour le continent africain. L’occasion étant également pour le Maroc de réitérer ses engagements en faveur d’une agriculture durable, créatrice de prospérité. « Le Maroc a placé la croissance et la transformation accélérées de l’agriculture pour une prospérité partagée et de meilleures conditions de vie pour ses citoyens au cœur de son nouveau modèle de développement adopté en 2021 à l’horizon 2035 », indique dans ce sens Said Fekrouch, chef de division de la coopération internationale au sein du ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts.

Les objectifs de la déclaration de Malabo respectés au Maroc

Les participants à la rencontre se sont enquis des différentes mesures engagées au niveau national et ce depuis plus de deux décennies. Citons dans ce sens les visions stratégiques ayant transformé le secteur de l’agriculture à l’instar de «Al Jayl Al Akhdar» et «Forêt du Maroc» opérationnelles jusqu’à 2030. A cela s’ajoutent la stratégie des pêches ainsi que «Tamkin» programme d’autonomisation économique des femmes et filles au Maroc. Autant de dispositifs qui tendent à améliorer la résilience et la durabilité des systèmes alimentaires et ce en alignement avec l’agenda 2063 et en concordance avec les objectifs de la déclaration de Malabo. « L’engagement fort du Maroc en faveur d’une agriculture durable et compétitive est traduit par les progrès réalisés pour l’atteinte des objectifs de la déclaration de Malabo », relève-t-on du représentant de la tutelle.

Et de poursuivre : «A ce titre, nous félicitons la commission de l’Union africaine pour la bonne conduite de l’exercice des revues biennales ayant placé le Maroc au second rang des pays africains qui déploient un effort considérable pour l’atteinte des objectifs de Malabo et au premier rang en matière de résilience aux changements climatiques. La nouvelle approche adoptée et l’accompagnement assuré par les experts de l’Union africaine et les CER ont permis aux parties prenantes nationales d’approprier l’instrument et d’afficher une volonté de réussir le processus». A l’heure où le Royaume fait preuve d’engagement dans la mise en œuvre des dispositions de la déclaration de Malabo fixées à l’horizon 2025, d’autres pays peinent à remplir les objectifs fixés.

C’est ce que confirme Godfrey Bahiigwa, directeur de l’agriculture et du développement rural au sein de la Commission de l’Union africaine. «Il nous reste deux ans pour clore la déclaration de Malabo et nos États membres sont loin d’avoir atteint les sept engagements fixés à Malabo», fait-il savoir. Et de poursuivre : «Nous discuterons lors de cette rencontre de notre action pour soutenir les Etats membres pour cette période restante, et ce sur la base des domaines prioritaires définis lors de la réunion de mars».

Ce que recommande la tutelle

Adoptée lors de la 23ème session ordinaire de l’assemblée de l’Union africaine en juin 2014 à Malabo en Guinée équatoriale, la déclaration de Malabo sur la croissance et la transformation accélérées de l’agriculture pour une prospérité partagée ainsi qu’une amélioration des moyens de subsistance en Afrique vise principalement la transformation du secteur de l’agriculture dans le continent pour en faire un vecteur essentiel du développement durable.

Malgré les efforts consentis, le Maroc estime que des pistes d’amélioration sont à prendre en considération dans le cadre de l’Agenda Post-Malabo. La finalité étant «de mieux apprécier certains indicateurs et traduire l’ensemble des efforts consentis par les pays tout en tenant compte des spécificités de chaque pays et de chaque groupement régional dans cet exercice très important».

Le Maroc recommande dans ce sens de mettre en place de nouvelles solutions et initiatives novatrices en vue de relever les enjeux du développement des chaînes de valeur, de l’adaptation aux dérèglements climatiques, de la gestion de l’eau et de la sécurité sanitaire des produits alimentaires. Ceci passe par la mutualisation des efforts de l’ensemble des parties prenantes (pays, organismes et partenaires techniques et financiers), la création de synergies pour accélérer et finaliser les engagements de la déclaration de Malabo pour la période 2023-2025 ainsi que pour élaborer une feuille de route claire pour l’Agenda post Malabo.

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