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Le modèle de développement des provinces du Sud en marche – Aujourd’hui le Maroc

L’ADN de ce modèle de développement se base sur le respect de trois grands principes, à savoir la participation, l’inclusion et la durabilité.

Etat d’avancement : Le nouveau modèle de développement des provinces du Sud avance à grands pas. Une étude de Policy Center for the New South revient en détail sur l’état d’avancement des projets lancés. A partir des indicateurs macroéconomiques, elle évalue aussi l’impact «très encourageant et prometteur» des projets initiés sur le niveau de vie des populations de cette partie du Maroc.

Les projets de développement destinés aux provinces du Sud avancent à un rythme soutenu. C’est ce que soutient une étude intitulée «Le nouveau modèle de développement des provinces du Sud : des réalisations à un rythme soutenu atteignant les objectifs fixés». Cette analyse publiée par Policy Center for the New South met en exergue le nouveau modèle de développement des provinces du Sud (NMDPS), lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans son discours de Laâyoune du 6 novembre 2015. Elle braque les projecteurs sur les réalisations au titre de ce nouveau modèle de développement durant la période 2016-2022. «Dernier volet d’une insertion définitive de ces provinces au sein du Royaume, ce nouveau modèle est doté de moyens financiers en conséquence, passant de 77 MMDH à 81 MMDH quelques mois plus tard. Et ce, pour financer des projets jugés prioritaires et en relais des centaines de projets plus modestes, mais répondant aux attentes immédiates des populations», explique Henri-Louis Vedie, l’auteur de cette étude. Dans ce sens, le nouveau modèle de développement des provinces du Sud s’accélère au cours de la période 2016-2019 qu’il s’agisse de la réalisation des projets prioritaires ou ceux en relais. Au niveau de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, qui à elle seule mobilise près de la moitié de l’enveloppe, le taux de démarrage des travaux en moyenne est de 70%, avec des écarts sensibles selon les provinces, relève la même source. «La période 2020-2022, celle de la pandémie de la Covid-19, met en évidence un autre aspect de ce modèle, à savoir sa résilience à la crise sanitaire. Ce qui permet à ces régions d’avoir en 2022 des taux de croissance et un PIB par habitant très supérieurs à la moyenne nationale», indique l’auteur de cette étude.

Investissements

Sur le plan financier, il est essentiel de rappeler que près de 81 MMDH vont donc être investis entre 2015 et 2021 et 4 MMDH se sont ajoutés, entre-temps, aux 77 MMDH de Laâyoune. Ladite analyse décortique ces investissements notant que près de 16 MMDH sont consacrés aux infrastructures, à savoir la construction d’une voie express Tiznit-Dakhla sur 1.000 km, pour un montant de plus de 8,5 MMDH, la construction d’un nouveau port à Dakhla/Dakhla atlantique pour 6 MMDH et la connexion au réseau électrique national à partir de Dakhla pour 2 MMDH. Pour ce qui est du projet de la technopole de Foum El Oued, deux MMDH y ont été consacrés. «Le choix de cette technopole est stratégique, visant à être le fer d’une dynamique de développement à partir d’une ville et, plus généralement, d’une région. Cette technopole du savoir et de l’excellence est inspirée du modèle de Benguérir, prenant en compte l’environnement saharien local. Enfin, à terme, cette technopole vise le zéro carbone et le zéro déchets», argumente la même source. Concernant les énergies renouvelables, une enveloppe budgétaire de 7 MMDH y a été réservée. En 2015, juste avant le lancement du nouveau modèle de développement des provinces du Sud, quatre parcs éoliens étaient opérationnels (Aftissat, Laâyoune, Akhfennir et Tarfaya). «Entre 2016 et 2020, il était prévu de doubler la capacité du parc d’Akhfennir et de créer deux nouveaux parcs éoliens à Boujdour et à Tiskrad. Le solaire n’était pas oublié, avec le programme Noor Atlas, via des micro-centrales comme celle de 800 kw à Assa», souligne ladite étude. Dans le même sens, plus de 3 MMDH sont destinés au social et à l’environnement. Ils concernent le Centre régional hospitalier de Laâyoune, des unités de dessalement de l’eau de mer et des travaux d’assainissement.

Résilience durant la crise 2020-2022

La période pandémique a été une phase difficile en raison de la fragilisation budgétaire. «Mais en dépit de ces difficultés budgétaires, 2021 a été l’année de la mise en chantier de 267 nouveaux projets, répartis sur les trois régions, pour une enveloppe budgétaire de 33 MMDH. Cela concerne la poursuite des travaux du port de Dakhla, le dessalement et l’adduction d’eau pour l’irrigation de 5.000 hectares au nord de Dakhla, de nouveaux parcs éoliens. Des projets structurants pour les dix provinces du Sud qui ont pu, ainsi, ne pas être ralentis par la baisse des dépenses budgétaires au niveau national», explique l’étude de Policy Center for the New South. L’auteur de cette analyse relève aussi que dans un souci de réduction des inégalités spatiales, des dotations leur sont réservées jusqu’à fin 2023 citant la région de Dakhla-Oued Eddahab (439 MDH), et la région de Guelmim Oued Noun (872 MDH). Enfin, pour les projets en cours d’achèvement, une enveloppe de 4,5 MMDH leur a été réservée. Pour les projets qualifiés d’urgent en 2022, ils n’ont pas été en reste. «Cela concerne le domaine des eaux et forêts, afin de sécuriser un domaine forestier menacé et la lutte contre la diversification (enveloppe de 75 MDH), et la consolidation des grands barrages (enveloppe de 241 MDH)».

Amélioration du niveau de vie des populations

Autre élément révélateur, celui de l’impact «très encourageant et prometteur» des projets sur le niveau de vie des populations. Deux régions affichent en 2021 un taux de croissance annuel très supérieur à la moyenne nationale, à savoir 10,9% pour la région de Laâyoune-Sakia El Hamra et 10,5% pour la région de Dakhla-Oued Eddahab. «Et sur les deux années 2020 et 2021, la croissance moyenne de la région de Laâyoune est de 8,4%, celle de la région de Guelmim de 4%. Ce qui est remarquable, compte tenu des circonstances», précise cette étude. Pour ce qui est du PIB par habitant, il atteint 52.301 DH par habitant à Dakhla, 27.442 à Laâyoune et de 25.136 à Guelmim.

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