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Les barrages affichent un déficit inquiétant – Aujourd’hui le Maroc

Le dessalement des eaux demeure une priorité pour gérer le déficit hydrique, qui est devenu structurel, compte tenu des répercussions du réchauffement climatique.

Les retenues de barrages inquiètent toujours. C’est le cas pour la région du nord. Ainsi, les retenues des grands barrages situés dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont enregistré, jusqu’au 9 janvier courant, un déficit de 309 millions de mètres cubes (m³), par rapport à la même période de l’année précédente.

Les retenues de ces barrages, dont la capacité dépasse 1,721 milliard m3, se sont élevées, jusqu’au 9 janvier, à environ 667,5 millions m³, soit un taux de remplissage de 38,77%, contre 976,7 millions m³ (plus de 56,72%) durant la même période de l’année précédente, a indiqué un rapport de la direction générale de l’hydraulique, relevant du ministère de l’équipement et de l’eau. A Larache, le taux de remplissage du barrage Oued El Makhazine, le plus grand barrage de la région, a atteint 56% (377,1 millions m³), tandis que les réserves du barrage Dar Khrofa se sont établies à 68,9 millions m³ (14,3%). Au niveau de la préfecture de Tanger-Assilah, le taux de remplissage du barrage «9 Avril 1947» a atteint 14,2% (42,5 millions m³), alors que les retenues du barrage Ibn Battouta se sont élevées à 8,2 millions m³ (28,1%). S’agissant de la province de Fahs-Anjra, les retenues du barrage de Tanger Méditerranée se sont élevées à 16,9 millions m³ (76,8%), tandis que ce taux a atteint, au niveau du barrage Moulay El Hassan Ben El Mahdi, 50,1% (11,7 millions m³).

Dans la province de Tétouan, le barrage Acharif Al Idrissi a enregistré un taux de remplissage de 80,3% (97,7 millions m³), alors que le barrage Nakhla a atteint un taux de remplissage de 42,3% (1,8 million m³).
Pour ce qui est des réserves en eau du barrage Smir, dans la préfecture de M’diq-Fnideq, elles ont atteint 30,4 million m³ (78,1%), alors que le barrage de Chefchaouen a atteint un taux de remplissage de 77,7% (9,5 millions m³). Dans la province d’Al Hoceima, les retenues du barrage Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi se sont situées à 2,3 millions m³ (19,2%), alors que pour le barrage Jomoua, ce chiffre s’est établi à 0,5 million m³ (9,5%).

Oriental
La situation n’est pas bien meilleure dans l’Oriental. Le taux de remplissage des grands barrages relevant du périmètre de l’Agence du bassin hydraulique de la Moulouya (ABHM) est de 26,38% à la date du 08 janvier, indique-t-on auprès de l’Agence. Les retenues se situent à 212,396 millions de mètres cubes (m³) pour une capacité globale de 805,106 millions de mètres cubes (m³), explique l’ABHM, qui a fait savoir que la situation hydrique dans la région de l’Oriental s’attend à une amélioration, et ce à la faveur des récentes précipitations qu’a connues cette région. Ainsi, le taux de remplissage du barrage Mohammed V a atteint 24%, soit 40,358 millions m³ pour une capacité globale de 164,958 millions m³, tandis que les réserves du barrage Oued Za ont atteint 115,617 millions m³/226,42 millions m³, avec un taux de remplissage de 51%, précise l’ABH de la Moulouya. Concernant les retenues du barrage Machraa Hammadi, elles sont de l’ordre de 2,499 millions m³ pour une capacité globale de 4,675 millions m³, affichant ainsi un taux de remplissage de 53%, alors qu’elles ont atteint 7,078 millions m³/46,034 millions m³ pour le barrage Tamalout (15%).
Quant au barrage Injil, il a enregistré un taux de remplissage de 6% avec des réserves atteignant 0,542 million m³/9,328 millions m³. Par ailleurs, les réserves actuelles du barrage Hassan II se sont établies à 46,302 millions de mètres cubes (m³) pour une capacité globale de 353,691 millions m³, soit un taux de remplissage à hauteur de 13%.

Dessalement
Il y a quelques jours, le ministre de l’équipement et de l’eau, Nizar Baraka, a affirmé, à la Chambre des conseillers que le dessalement des eaux demeure une priorité pour gérer le déficit hydrique, qui est devenu structurel, compte tenu des répercussions du réchauffement climatique.
En réponse à des questions orales, M. Baraka a noté qu’à l’horizon 2030, l’approvisionnement en eau potable sera assuré à hauteur de 50% grâce au dessalement des eaux, rappelant que le gouvernement a mis en place un plan visant à réaliser plusieurs stations de dessalement afin d’atteindre un niveau de production de 1,4 milliard de m3 à cette date.
Le ministre a également précisé qu’OCP se chargera du dessalement de 560 millions de m3, soulignant que 500 millions de m3 d’eaux seront destinées au secteur agricole tandis que le volume restant sera dédié à l’approvisionnement des citoyens en eau potable.

Et d’ajouter que selon le plan gouvernemental, les villes côtières seront dotées de stations de dessalement, dans le cadre d’un partenariat entre les secteurs public et privé, ce qui signifie qu’elles ne bénéficieront pas des eaux des barrages qui seront destinées à la satisfaction des besoins des villes intérieures, du monde rural ainsi qu’à l’irrigation.
Par ailleurs, le ministre a expliqué que pour répondre au problème du stress hydrique, le gouvernement a adopté une approche basée sur la solidarité entre les villes côtières et intérieures en étendant les canaux d’approvisionnement en eaux potables, en allégeant la pression sur les barrages dont les eaux seront destinées aux régions intérieures, au monde rural et au secteur agricole.

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