ActualiteAujourd'hui le Maroc

Statut des enseignants : Benmoussa confiant

Les syndicats du secteur demandent un effort budgétaire

Les syndicats attendent l’arrivée du projet de budget à la Chambre des conseillers. Et pour cause. Les syndicats sont représentés au niveau de la deuxième Chambre parlementaire.

Une étape décisive. Le nouveau statut du corps enseignant atteint un point crucial. Si les responsables du ministère de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports se montrent rassurants quant à la possibilité d’atteindre un accord dans les plus brefs délais, les syndicats du secteur parlent encore de certains points litigieux. Selon le ministre de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, qui s’exprimait au Parlement, le dialogue sur le statut du corps enseignant se poursuit pour «trancher sur certains points de discorde». Le gouvernement et les syndicats concernés ont exprimé leur volonté de dépasser ces points de discorde et de «réaliser un progrès notable en la matière», a indiqué M. Benmoussa qui répondait à une question orale. Le dialogue social sectoriel ouvert par le ministère avec les syndicats de l’enseignement les plus représentatifs «traduit la volonté commune d’atteindre des résultats positifs», a-t-il précisé.

Dans ce cadre, le ministre a fait état d’une série de réunions destinées à mettre en place le cadre général du projet du nouveau statut, faisant savoir qu’il «sera uniforme pour tout le personnel du secteur de l’Education nationale et leur garantira les mêmes droits et opportunités offerts par la fonction publique». De leur côté, les cinq syndicats les plus représentatifs du secteur avaient demandé au ministère de tutelle de faire un effort supplémentaire pour satisfaire toutes les revendications des différentes catégories des enseignants. Le hic, c’est que l’approbation de l’ensemble de ces revendications demande un effort budgétaire considérable de la part du ministère de l’éducation nationale et qui dépasserait même ses ressources actuelles.
Pour le moment, les syndicats sectoriels restent inflexibles. Des syndicalistes dans le domaine de l’éducation nationale affirment qu’il s’agit de sortir un statut répondant aux aspirations des fonctionnaires de l’éducation nationale.

Ces derniers s’attendent à de nouvelles offres financières de la part des responsables gouvernementaux. Reste à savoir si les partenaires sociaux vont réussir à trouver un terrain d’entente dans les plus brefs délais. C’est d’autant plus vrai que le projet de loi de Finances 2023 arrive à l’étape des amendements au niveau de la Chambre des représentants. Cela dit, les syndicats attendent l’arrivée du projet de budget à la Chambre des conseillers. Et pour cause. Les syndicats sont représentés au niveau de la deuxième Chambre parlementaire. Ils sont déterminés à soulever la question lors des débats chez les conseillers autour du PLF2023. En effet, le projet de budget va bientôt arriver à la deuxième Chambre. Les syndicalistes vont probablement traiter les questions en rapport avec le statut de l’enseignant à la fois avec la ministre de l’économie et des finances et le ministre délégué chargé du budget ainsi qu’avec le ministre de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports à l’occasion de l’examen du budget sectoriel.

Accord

Un accord d’étape avait été signé début 2022 par le gouvernement et les cinq syndicats d’enseignement les plus représentatifs. «Après des mois de dialogue sérieux et responsable entre le gouvernement et les secrétaires généraux des syndicats, nombre de dossiers posés sur la table des négociations pendant plusieurs années ont été réglés (..) cela contribuera à asseoir la confiance et la coopération entre les parties prenantes», avait alors déclaré Aziz Akhannouch, chef de gouvernement, en marge de la cérémonie de signature de l’accord. Ce dernier, avait-il souligné, édicte notamment la création d’un statut motivant et unifié qui englobe toutes les catégories du système éducatif. L’accord comporte plusieurs mesures se rapportant, notamment, à la révision du statut actuel des fonctionnaires du ministère de l’éducation nationale et à la création d’un statut motivant et unifié qui englobe l’ensemble des catégories du système éducatif, au règlement de plusieurs dossiers revendicatifs prioritaires, à savoir ceux des cadres de l’administration éducative, des conseillers en orientation et planification pédagogique, des enseignants du primaire et du collégial chargés hors de leur cycle, des cadres d’enseignement titulaires de diplômes supérieurs ou de doctorat.

Cantines scolaires

Répondant à une autre question du groupe socialiste sur «les cantines dans les écoles primaires publiques au Maroc», M. Benmoussa a informé que le ministère a entamé la généralisation du système des cantines à partir de l’année scolaire 2022-2023 dans les différentes académies régionales d’éducation et de formation, dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d’action en matière de soutien social, «selon une vision renouvelée basée essentiellement sur des dimensions de qualité comme la valeur nutritive des repas servis». Au total, quelque 1.564.000 élèves profiteront cette année des cantines scolaires, dont des bénéficiaires du complément du repas, soit une hausse de 6% par rapport à l’année scolaire précédente, a-t-il ajouté. Les élèves du cycle primaire dans le milieu rural bénéficient du complément du repas, a-t-il expliqué, poursuivant que la commission locale qui veille sur la gestion des cantines sélectionne les bénéficiaires sur la base de critères objectifs. La priorité est accordée aux premiers niveaux du cycle primaire et aux filles de tous les niveaux, a-t-il détaillé, ajoutant que la distance (plus de 3 km), l’état de santé des élèves et la situation financière et sociale de leurs familles sont aussi des critères pris en considération.


Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page