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Un besoin de financement de 26,5 MMDH à fin mai – Aujourd’hui le Maroc

L’excédent des ressources mobilisées a permis de constituer un matelas pour préparer la couverture, au titre des prochains mois, des tombées importantes de la dette du Trésor issues des émissions à court terme susvisées.

Finances : Le besoin de financement est couvert principalement par le recours au marché domestique. Sur les 198,8 milliards de dirhams mobilisés, 162,1 milliards de dirhams émanent du marché intérieur et près de 31,5 milliards de dirhams des tirages extérieurs.

Le ministère de l’économie et des finances vient de livrer sa lecture de la situation budgétaire au titre des cinq premiers mois de l’année. Le constat établi démontre que l’exécution de la loi de Finances à fin mai se déroule dans un contexte toujours marqué par la poursuite des pressions inflationnistes et le resserrement des politiques monétaires aussi bien au niveau national qu’international. «En dépit de ce contexte, l’activité économique se serait légèrement accélérée comparativement à la même période de 2022, sous l’effet notamment d’un redressement de la valeur ajoutée agricole, malgré une pluviométrie peu favorable et le renforcement de l’activité hors agriculture, tirée notamment par le maintien du dynamisme du tertiaire soutenu particulièrement par les secteurs du transport et du tourisme», peut-on lire dans le document statistique du ministère.

A fin mai 2023, la situation des charges et des ressources du Trésor dégage un besoin de financement de l’ordre de 26,5 milliards de dirhams. «Ce besoin, augmenté des amortissements au titre de la dette pour un montant de 132,3 milliards DH, dont 127,9 milliards DH au titre de la dette intérieure, s’est traduit par un besoin de financement brut de 158,8 milliards DH», relève-t-on dans ce sens. Et d’ajouter que «le niveau des amortissements au titre de la dette intérieure résulte de la concentration des émissions intervenue à la fin de l’année 2022 et au début de 2023, sur les maturités à court terme, en raison de la préférence des investisseurs pour ces maturités dans un contexte d’anticipations haussières des taux d’intérêt ». Il est à noter que le besoin de financement est couvert principalement par le recours au marché domestique.
Sur les 198,8 milliards DH mobilisés, 162,1 milliards DH émanent du marché intérieur et près de 31,5 milliards DH des tirages extérieurs et ce y compris les 25,8 milliards DH mobilisés sur le marché financier international. Se référant au document statistique du ministère de l’économie et des finances, l’excédent des ressources mobilisées a permis de constituer un matelas pour préparer la couverture, au titre des prochains mois, des tombées importantes de la dette du Trésor issues des émissions à court terme susvisées.

«La constitution de ce matelas s’inscrit dans le cadre de la gestion proactive de la dette, dans l’objectif de réduire le risque de refinancement et de permettre au Trésor de faire face à tout nouveau retournement de tendance de marché dans un contexte marqué par un manque de visibilité des investisseurs quant aux décisions de politique monétaire », explique le département ministériel dans sa publication. Et de préciser que « l’excédent de trésorerie fait l’objet d’opérations de placement dans le cadre de la gestion active de la trésorerie afin d’optimiser le coût de financement de l’État ». Pour rappel, la situation des charges et ressources du Trésor laisse apparaître une aggravation du déficit budgétaire au titre des cinq premiers mois de l’année. Ce dernier ressort à 24,6 milliards DH à fin mai contre 13,9 milliards DH dégagé à la même période de l’année précédente. Une évolution qui, selon le ministère de l’économie et des finances, recouvre une augmentation de 15,6 milliards DH des dépenses globales. Elle demeure en effet beaucoup plus importante que celles des recettes qui se sont redressées sur ladite période de 4,9 milliards DH. Il est à noter que les recettes fiscales ont continué d’afficher un comportement favorable. Elles se sont affermies de 5 milliards DH (+4,8 %), soit un taux de réalisation de 42,8 %. Pour ce qui est des comptes spéciaux du Trésor, ils ont dégagé un solde excédentaire de près de 16,2 milliards DH contre 21,1 milliards DH réalisé à la même période de l’année passée.

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