Aujourd'hui le MarocEconomie

Un PIB de 3,2% prévu par le HCP en 2024 – Aujourd’hui le Maroc

Face au contexte actuel, le HCP appelle à dégager des espaces budgétaires supplémentaires pour contribuer davantage au processus de stimulation de l’activité économique.

L’économie marocaine devrait poursuivre en 2024 le redressement observé une année auparavant. Le Haut-Commissariat au Plan anticipe dans ce sens un raffermissement de la croissance économique au titre de l’exercice actuel. Une dynamique qui devrait être soutenue par l’effort d’investissement et l’accroissement prévu de la demande adressée au Maroc. En 2024, le Produit intérieur brut devrait s’accroître de 3,2% par rapport à 2,9% estimé pour 2023. Le PIB nominal devrait, pour sa part, s’accroître de 6% en 2024 portant l’inflation, mesurée par l’indice implicite du PIB, à 2,8% en 2024 après avoir enregistré 4,5% en 2023 et 3,1% en 2022. « Les prévisions économiques de l’année 2024 sont établies en prenant en considération les dispositions annoncées dans la loi de Finances 2024. Cette année devrait se caractériser par la mise en œuvre d’une panoplie de mesures en vue d’atténuer les effets liés aux conséquences socio-économiques de l’inflation, de la sécheresse et du séisme d’Al Haouz. Dans ce cadre, plusieurs grands chantiers seraient déployés, notamment à travers la mise en œuvre des programmes de reconstruction et de mise à niveau des zones sinistrées, des aides sociales directes et d’aide au logement », explique le HCP dans sa publication portant sur le budget économique prévisionnel 2024. Et de préciser que « ces prévisions se basent également sur l’hypothèse d’une reprise de la demande étrangère dans un contexte d’atténuation progressive des tensions inflationnistes au niveau international». Se référant au HCP, les perspectives modérées de la croissance économique soulèvent l’importance cruciale de réaliser une croissance économique plus créatrice d’emplois. «Cette nécessité est d’autant plus pressante que le contenu en emploi de la croissance économique a tendance à s’affaiblir et que la croissance potentielle de l’économie nationale enregistre une tendance baissière », relève-t-on. Et de suggérer: «Dans ce contexte soumis aux contraintes à la fois externes et internes de l’économie nationale, en particulier celles liées à l’ampleur de l’intervention de la politique budgétaire, il est inéluctable de dégager des espaces budgétaires supplémentaires pour contribuer davantage au processus de stimulation de l’activité économique ».

Hausse de 2,5% des activités agricoles
Les prévisions dévoilées par le HCP supposent la réalisation d’une production céréalière au-dessous de la moyenne durant la campagne 2023/2024 compte tenu du niveau des précipitations et leur répartition spatio-temporelle à fin décembre 2023. Dans les détails, les activités agricoles devraient enregistrer une hausse de 2,5% en 2024 contribuant à la croissance du PIB de 0,3 point. « En tenant compte d’une amélioration des activités de la pêche maritime, le secteur primaire devrait dégager une valeur ajoutée en amélioration de 2,7% au lieu d’une hausse de 6,7% estimée pour 2023 », estime le HCP. Pour ce qui est des activités non agricoles, le HCP table sur un taux de croissance de près de 3,2% en 2024 après 2,7% en 2023. Cette évolution devrait être portée par la poursuite de la bonne tenue du secteur tertiaire et par la reprise du secteur secondaire. « Soutenue par la consolidation des demandes extérieures et intérieures, la valeur ajoutée secondaire devrait s’améliorer de 2,8% en 2024 après un recul de 0,4% en 2023, bénéficiant de l’impact positif du redressement prévu du secteur du BTP, des activités minières et des industries de transformation », peut-on retenir du HCP. Par ailleurs, les activités industrielles devraient afficher un accroissement de 2,7% en 2024 au lieu de 0,6% en 2023, tiré principalement par la reprise prévue des industries chimiques et par la poursuite de la performance de l’industrie automobile. Le secteur minier devrait connaître une hausse de 3,9% en 2024 au lieu d’une baisse de 4,2% en 2023 et de 9,4% en 2022.
De même, le secteur du BTP devrait connaître une reprise de son activité en 2024, bénéficiant à la fois de la hausse des investissements publics en matière d’infrastructure et du lancement du programme d’aide au logement. Sa valeur ajoutée devrait s’accroître de 2,8%, au lieu de deux fléchissements de 1,3% en 2023 et 3,6% en 2022. Pour ce qui est des activités tertiaires, elles devraient conserver leur soutien à la croissance économique globale, affichant une progression de 3,4% en 2024 après 4% une année plus tôt.
L’effort d’investissement public soutient la demande intérieure
En ce qui concerne la demande intérieure, elle devrait être soutenue par l’effort d’investissement public. Elle profiterait par ailleurs du lancement du programme des aides sociales directes aux ménages précaires dans le cadre de l’opérationnalisation des programmes sociaux définis par la stratégie du Royaume. Se référant aux projections du HCP, la consommation des ménages devrait connaître une légère hausse de 1,1% sur fond d’amélioration des revenus perçus et d’une inflation encore rigide à la baisse. «Le revenu disponible des ménages qui devrait enregistrer une croissance de 3,8% ferait face à une inflation de même niveau.
Ainsi, le pouvoir d’achat des ménages continuerait de subir les effets négatifs de l’inflation et devrait enregistrer une régression pour la troisième année consécutive de 0,01% après celle de 0,5% en 2023 et 4% en 2022», peut-on lire du HCP. La consommation des administrations publiques devrait, quant à elle, afficher un rythme d’évolution consolidé aux alentours de 5,1%, contribuant de 1 point à la croissance du PIB.
Compte tenu de ces évolutions, la consommation finale nationale devrait afficher un rythme de croissance de 2,1% donnant lieu à une contribution de 1,7 point au PIB. En parallèle, le volume de l’investissement brut devrait ainsi s’accroître de 7,8% générant une contribution positive de 2,1 points à la croissance du PIB en 2024 au lieu d’une contribution de seulement 0,7 point prévue pour 2023. A cet effet, la demande intérieure devrait afficher une progression plus soutenue de l’ordre de 3,5%, contribuant à hauteur de 3,8 points à la croissance économique au lieu de 1,8 point en 2023.

Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page